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visuel Trésors Cachés et Perles Rares

Trésors Cachés et Perles Rares

Long parcours, longue nuit. Chasse à l’homme invisible pour découvrir un sens caché sur la carte d’un chemin intérieur. Je suis retourné sur mes pas pour visiter le musée de mon histoire en cire. Se relire, changer d’axe ou changer de profil, j’ai invité mes amis et distribué le jeu.
Même quand le réservoir clignotait dans le rouge, j’ai continué de suivre les indications du GPS, tel un archéologue opiniâtre qui fouille méthodiquement la poussière de ses souvenirs.
Me remettre en question, corriger le manuscrit, réécrire quelques phrases, les redire autrement, j’ai emprunté une clé (à molette) pour réparer mes tuyaux et j’ai accumulé des preuves, des chiffres et des indices neufs pour treize trésors.
Exhumer des bijoux volés au temps qui passe, retailler des perles rares, sans stress, relax, je n’avais rien d’autre à faire, rien à gagner, rien à perdre non plus.
Alors j’ai traîné mes guêtres de salons en salons, de studios en studios, en me lavant des boues de la nostalgie.
J’ai regardé loin devant tel un corsaire poursuivi par ses fantômes, qui hisse haut son pavillon sur une mer agitée par Crésus, ou Golconde et ces monstres mauvais qui enflamment le monde.
Pour rester vivant, pour échapper au présent sur un fiacre d’argent,
Pour trouver le magot dans le jardin d’Eden,
J’ai traversé les fougères jusqu’à ce point cardinal sur une rose des vents,
Comme une paix qu’on enterre avec la hache de guerre.

CharlElie

les titres

Tracks

  1. Faits divers et autres histoires
    Faits divers et autres histoires

    Toujours les mêmes histoires, les mêmes anecdotes,
    Les mêmes broutilles, les mêmes détails,
    Les mêmes faits-divers, en toutes saisons.

    Histoires de rencontres ou de ruptures,
    Histoires de coup de foudre ou de torture,
    Histoires animales, de femelles ou de mâles,
    Histoires pénétration d’un espace vital.

    Refrain

    Histoires de cœur en prenant l’ascenseur... social,
    Histoires de colonne vertébrale pour un amour vertical,
    Comédie burlesque comme des fresques,
    Scénario tragi-comique, rires idiots et vengeance dramatique.

    Refrain

    Histoires de propriétaires, histoires de locataires,
    Histoires simples de gens humbles, terre à terre,
    Gens du Nord, gens du Sud, histoires de solitude,
    Histoires de haine, un peu vaines pour trois feuilles de salade ou une veste en laine.

    Refrain

    Histoire de raison, d’obsession, de Passion,
    Tentative de médiation, alcool et dépressions,
    Mélodie en sous-sol ou poème de traviole,
    Quand le monde bascule, écœurement et ras le bol.

    Aveu d’impuissance ou constat d’échec,
    Comme un éternel remake,
    Suicide sordide au milieu du vide,
    Histoire dérisoire d’existences ovoïdes.

    Refrain
    Paroles CharlElie
    Editions Flying Boat

  2. Presque Rien
    Presque Rien

    Presque rien, suffit de presque rien,
    Presque rien

    Pour qu’on touche le poteau et qu’on gagne l’or,
    Pour qu’on passe à coté et qu’on rate un trésor.

    Pour se faire plaisir, se faire du bien,
    Pour se réjouir du petit matin.

    Presque rien, suffit de presque rien

    Pour qu’on s'aime ou qu’on se désire,
    Pour qu’on se craigne ou qu'on se déchire.

    Presque rien, suffit de presque rien

    Suffit d’une goutte d'eau, quand on est irritable,
    Comme il suffit d’un mot, pour péter un câble,
    Suffire d’un pépin pour une pomme de discorde,
    Un seul grain de sable pour que le vase déborde...

    Pour que la corde casse et que l’image s’efface,
    Pour que passe un ange et que la vie change.

    Presque rien, suffit de presque rien

    Sans trucs inutiles et gadgets à la con,
    Pour être heureux, dans sa maison.

    Presque rien, suffit de presque rien

    Pour faire rêver un papillon, suffit de presque rien,
    Comme il suffit de presque rien pour faire une chanson,
    Juste un petit rien
    d’inspiration.

    Paroles CharlElie
    Editions Flying Boat
  3. Retourne toi #2
    Retourne toi #2

    À seize ans j’en avais marre,
    Adolescent au départ,
    Le lycée, tout quitter,
    Sur le bord du trottoir.

    J’écoutais des mélodies faciles,
    Refrains naïfs indélébiles,
    Leitmotiv qui font penser à rien,
    Couplets débiles mais qui font du bien.

    Retourne-toi

    Mais j’avais bien peu d’ choses à faire,
    Et l’ peu qu’j’avais m’débordait,
    Trop jeune pour redouter la mort
    Prendre un train pour… jamais.

    J’écoutais des mélodies faciles,
    Refrains naïfs indélébiles,
    J’les fredonnais pour guérir,
    Les peines de cœur qui me faisaient souffrir.

    Retourne, retourne-toi...

    Instru

    Mais je ne savais rien faire,
    Que courir après moi-même,
    Égaré dans les rues,
    Je suis rentré le cœur plein d’espoirs déçus.

    J’écoutais des mélodies faciles,
    Refrains naïfs indélébiles,
    Besoin d’amour sous l’abat-jour,
    Et d’aventures l’après midi,
    Dis moi je t’aime, j’suis maladroit,
    Dis moi je t’aime tout simplement.
  4. La Ballade de Serge K 2020
    La Ballade de Serge K 2020

    Derrière les toits blancs, le soleil qui descend échange lentement l'ombre de l'hiver,
    Devant les vitrines éteintes, la tête dans les épaules,
    Tu marches dans les courants d'air, demain comme hier.
    Des flaques d'huile, des papiers gras, y a plus que la rue, dans la rue le froid,

    Un chien qui flaire une chienne alors tu penses à tes problèmes,
    Sous le réverbère en l'air,
    Qui éclaire un peu l'hiver.

    Tu tires une ligne, sur le crépi, sans t'arrêter avec une craie,
    Pour laisser une trace, pour faire un signe,
    Mais le calcaire retombe en poussière sur le sol de l'hiver,
    Demain, demain comme hier,
    Demain,comme hier.

    Un chat qui miaule sous une bagnole, un autre qui guette dans le soupirail,

    Comme un refrain bidon qui revient sans arrêt, comme une obsession, une affiche arrachée,
    Les poches trouées,
    Les doigts congelés.

    Instru

    La neige tombe, il est presque minuit, tes semelles glissent mais tu sais pas,
    À qui te raccrocher ou même qui appeler,
    Un bruit de sirène du côté du cimetière, une envie suicidaire dans un hangar désert,
    Tu vas rentrer là-bas puis t'allonger dans le froid,
    Demain, demain comme hier sur un sommier solitaire,
    Demain comme hier, comme hier,
    Demain, demain comme hier,
    Demain, demain, demain, comme hier...

  5. Nés trop loin #2
    Nés trop loin #2

    Passer les frontières en marchant la nuit parti de là-bas, il était venu ici, l’avait pas eu le choix, c’était ça ou rien y a des gars qu’ont pas d’chance et qui sont nés trop loin, nés trop loin)2x

    Prêt à tout, pour gagner de la tune, il était même prêt à rester honnête, mais on fait pas fortune en restant par terre mêm’ pris en photo, déguisé en poussière.

    Il était pressé, il était malin, il avait pas de job alors i’ f’sait affaires, faisait surtout des trucs pas clairs

    En tirant sur un oinj du soir au matin

    Les chanteurs à textes peuvent chanter c’qui veulent, pour trouver d’ l’oseille, on s’retrouv’ tout seul, quand on s’appelle Mustafa, Salim ou Antonio, on a beau s’lever tôt, y a pas bcp d’boulot, pas bcp d’boulot

    Un jour sur un coup d'tête, il a québra le drugstore, avec un gun en plastique, il voulait l’coffre-fort, l’alarme qui s’déclenche et un témoin parasite les voleurs amateurs doivent savoir courir vite

    Coincé dans une impasse et le cœur en panique, il entend les sirènes et les talkies des flics,
    S’est même pas défendu quand il s’est rendu,
    S’est fait plaquer au sol, putain fait chier ras l’bol

    Questions sans réponse en attendant l’avocat, il frime en gueulant qu’il est pas une lanceba, au fond l’a rien à dire, c’est juste sa vie qui foire, faits-divers série noire, trop plein de désespoir.

    Voulait s’enfuir de sa vie effacée, quand s’est j’té par la f’nêtre en gueulant band’ d’enculés, et les trois cops de garde sont restés comme des cons,
    I’s essaient de comprendre, mais y a pas explication...

    inst

    Dans les blogs du lendemain, y a eu des pages d’écriture qui parlaient d’un innocent, victime d’une bavure, mais le scandale en substance qui cause tant de chagrin,
    C’est qu’y a des gars qu’ont pas d’chance et qui sont nés trop loin,
    nés trop loin.
  6. Good Night Esmeralda #2
    Good Night Esmeralda #2

    La ville est calme, l’air ne bouge pas,
    Je suis assis tout seul comme un fellah,
    Dans cette rue déserte, le charme du serpent,
    Fenêtre ouverte sur le plaisir délinquant.

    Good night Esmeralda

    La nuit est chaude, quinze dollars dans la poche,
    Une Mercedes qui rôde et le hasard qui s’approche,
    Vestale impudique, j’ai perdu son adresse,
    Vénus ascendant platonique ou péché de jeunesse.
    Good night Esmeralda

    Les nuages avancent, longues transhumances,
    Et moi au présent, oracle incompétent.
    Star anonyme, j’ai pas lu son horoscope,
    Magicienne ou victime, ça donne rien en cinémascope.
    Good night Esmeralda

    Une chatte siamoise longe le grillage,
    Des ombres chinoises sur un échafaudage
    Une course poursuite entre gangs sauvages,
    Pleine lune rousse et des feux sur la plage...

    Instrumental

    Je suis venu pour toi, et me voilà qui soliloque,
    En écoutant du rock dans une bagnole de loc,
    J’attends comme un otage que l’ petit jour fade in,
    Efface le ratage de ma nuit alcaline.
    Good night Esmeralda.
  7. Ecrire Littérature
    Ecrire Littérature

    Écrire
    Avec ou sans rature, écrire pour toi, oh Littérature,
    Pour soulager ce sentiment qui me déchire, sous la lune allumée, je voudrais "tout dire",
    Pour venger un souvenir ou dénoncer tout ce qu’on abandonne,

    Écrire
    Avec ou sans rature, écrire pour toi oh Littérature,
    Écrire,
    Pour le plaisir de te séduire et mélanger nos soupirs,
    Écrire
    Ce que la nuit inspire, pour le meilleur et pour le pire.

    Écorché, à vif, à fleur de peau, écrire pour toi, Oh littérature,
    Toi qui as le charme d'une fée en papier, jolie jeunesse et volupté,
    Tu penses que je t’ai quittée, mais c'est toi qui t’es jetée
    Sur une feuille pour écrire des mots passionnés, empoisonnés
    Des mots démodés et des mots romantiques pour un roman «gothique».

    Écrire, avec ou sans rature, écrire pour toi oh Littérature,
    Raconter les dernières secousses de ton enfance timide sur un matelas de mousse humide.
    Écrire,
    Se dédoubler, avouer nos délires
    Quand tes caresses glissent jusqu'en haut de mes cuisses, confondre nos désirs,

    Telle est prise qui croyait prendre, ainsi soit-elle éprise de lui,
    Être ou avoir été mise à nu pour écrire, mais-tu qui tu es?
    Sais-tu qui tuer pour te venger?

    Écrire,
    Avec ou sans rature, écrire pour toi oh Littérature,
    Quand nos corps ondulent encore comme des serpents constrictors

    Écrire, par vagues lentes et lascives
    comme un roseau dans le parfum de l'eau.

    Dormons maintenant s'il te plaît comme un nuage dans les vapeurs "des sens",
    Je m’envole en volutes en même temps que j’écris ça pour toi et je continuerai à écrire,
    Écrire encore, écrire,
    Pour dépasser la mort...

    Écrire avec ou sans rature, écrire pour toi, oh Littérature,
    Écrire.

  8. Une main dans la mienne #2
    Une main dans la mienne #2

    Un soir j'ai senti ma raison partir en arrière
    Aspiré par les rayons d’une étrange lumière
    Je tournais sur place, comme un grain de poussière
    Je me sentais léger dans l'immense univers.

    Refrain

    Besoin de quelqu'un qui me retienne,
    une main dans la mienne

    Le froid fait rentrer, la faim te fait sortir,
    J'avais faim de quelqu'un, oui, j’ devais partir,
    Comme tous ceux qui s'affolent quand la mémoire s'envole,
    Comme un pantin funambule au-dessus du sol.

    Besoin de quelqu'un qui me retienne,
    Une main dans la mienne.

    Il pleuvait je crois que j'ai traversé la nuit,
    J'ai beaucoup marché, jusqu'à venir ici,
    À défaut de tes bras,
    Je cherchais un abri

    refrain

    Quand l'âme volatile emportée par le vent,
    S'évapore comme l'alcool dilué dans l’ sang,
    Quand je plane dans les courants ascendants,
    Comme un dragon cerf volant.

    refrain
  9. Qui je suis Qui je fuis
    Qui je suis Qui je fuis

    Quand tu restes immobile à regarder la mer,
    Le feu des derniers rayons enflamme la Grand’ Terre,
    Le brouillard du soir descend maintenant,
    Et l'ombre de la forêt avance lentement,
    Oh mon amour, ne me demande pas
    Qui je suis...

    Echoué par hasard dans ce motel de misère,
    Nous nous sommes accordés des faveurs adultères,
    À chacun ses secrets, chacun son mystère,
    On s’ pose tous la question, si c’était à refaire,
    Oh mon amour, ne me demande pas
    Qui je fuis...

    Ne me d’mande pas pourquoi cett’ blessure l'épaule,
    J’ai pris un plomb dans l’aile, j’ai perdu le contrôle...
    Non, ne dis rien, la nuit est calme,
    Juste les grands arbres qui balancent leurs palmes.

    Tous les enfants sont des marins, tous les marins ont peur du sable,
    Peut-être que j'ai peur d’un marchand de sable,
    Quand la raison navigue sur les vagues de la fatigue,
    Mon navire chavire dans un océan d’intrigues,
    Oh, mon amour interdit ne me demande pas
    Qui je suis,
    Oh, mon amour interdit, ne me demande pas
    Qui je fuis...
    Qui je suis, qui je fuis
    bis.


  10. Il neige sur Oxford ( chanson de l'hiver)
    Il neige sur Oxford ( chanson de l'hiver)

    Que s’est il passé, je me réveille,
    Sur cette colline de monts et merveilles,
    Je m’croyais en Juillet, en bras de chemise,
    Mais il fait un peu frisquet sur la Tamise.

    Les roses rouges, les orchidées,
    Toutes les fleurs se sont fanées,
    Le lièvre de Mars, le chapelier,
    Et le dodo sont allés se coucher,
    Les papillons ont disparu,
    Est ce un non-sens de plus ?

    Un ballon s’envole dans le ciel,
    Au-dessus du lac artificiel,
    Il gèle comme les pierres,
    Foie de canard, c’est l’hiver.

    Me revoilà dans la réalité,
    Comme Lewis Caroll et Charles Dodgson,
    Je change de personne,
    Sur le banc de l’Université,
    Mes instruments se désaccordent,
    Il neige sur Oxford,
    Il neige...

    Qu’on vienne du monde adulte ou de l’enfance,
    En Angleterre, ou en France,
    On sait tous que la raison,
    Peut tuer l’imagination.

    Alors inventons des poèmes à tiroir,
    Des morceaux de musique en forme de poire,
    Et des histoires pleines d’espoir,
    Pour faire s’envoler l’esprit,
    Des grands et des petits,

    Il neige sur Oxford.
    Il neige,
    Il neige...
  11. Tu me manqueras
    Tu me manqueras

    Tu me manqueras,
    Quand tu partiras,
    Je le sais déjà,
    Quand tu partiras, tu me manqueras.

    Même si parfois,
    Soit par habitude, soit juste comme ça,
    Même si parfois, je ne sais pas pourquoi,
    Tu es avec moi.

    Tu me manqueras,
    Quand tu partiras,
    Je le sais déjà,
    Quand tu partiras, tu me manqueras.

    Et même si tu dors,
    Tu ne bouges pas,
    Même si tu dors déjà
    Quand je me couche là, à côté de toi.

    Tu me manqueras,
    Quand tu partiras .

    Même si l’on vit parfois dans un clair-obscur,
    Même si la routine, le peu d’aventure...
    Même si désormais les jours se ressemblent,
    Tu ne sais plus non plus ce qu’on fait ensemble,
    On se croit solide voire même infaillible,
    Et on continue à dire que tout est possible....

    Oui tout est possible

    Quand tu partiras,
    Quand tu partiras,
    Quand tu partiras, tu me manqueras.


    CharlElie
  12. La Maline
    La Maline

    Dans la salle à manger brune, que parfumait
    Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise
    Je ramassais un plat de je ne sais quel met
    Belge, et je m’épatais dans mon immense chaise.

    En mangeant, j’écoutais l’horloge, – heureux et coi.
    La cuisine s’ouvrit avec une bouffée,
    – Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi,
    Fichu moitié défait, malinement coiffée

    Et, tout en promenant son petit doigt tremblant
    Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc,
    En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue,

    Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m’aiser ;
    – Puis, comme ça, – bien sûr, pour avoir un baiser, –
    Tout bas : » Sens donc, j’ai pris ‘une’ froid sur la joue… «
  13. Non, j'ai pas changé
    Non, j'ai pas changé

    Non, j’ai pas changé
    (rev charlElie)

    Non, j'ai pas changé
    Je me sens toujours étranger
    Chez toi qui m’invitais le dimanche
    Pour chanter des romances
    Qui te faisaient voyager.

    Non, j'ai pas changé,
    Je me sens toujours aussi fou,
    Moi qui rêvais d'Amérique,
    Mais qui gagnais pas assez de fric
    Pour t'emmener n’importe où (et même à Corfou)

    Et toi non plus t'as pas changé
    Je reconnais ton parfum léger,
    Toujours aussi ce petit sourire,
    Qui en dit long, sans vraiment tout dire,
    Ni toi, ni moi, on a changé,
    Dire qu’on voulait se protéger,
    Moi qui voulais t’appartenir,
    Toi qui tentais de me retenir.

    Non, j'ai pas changé
    Je suis toujours le même,
    À t’écrire des poèmes
    Qui commencent par je t'aime
    Et qui finissent idem.

    Non j'ai pas changé
    Je suis le même chemin,
    Le seul chemin sur la Terre
    Qui a vraiment su me plaire,
    Quand on le suivait main dans la main.

    REFRAIN

    Et toi non plus t'as pas changé
    Je reconnais ton parfum léger,
    Toujours aussi ton petit sourire,
    Qui en dit long, sans vraiment tout dire,
    Ni toi, ni moi, on a changé
    Dire qu’on voulait se protéger,
    Toi qui rêvais d’avenir,
    Et moi qui ne cessais d’aller et venir.

    instrum

    Non, je n’ai pas changé,
    Mais c’est le monde qui a changé.
  14. Après la fête (blues)
    Après la fête (blues)

    Y a plus personne, la nappe en papier est toute déchirée, des couteaux en plastique sur des assiettes en carton,
    La meringue s’enfonce dans la glace à la fraise qui fond comme un château de sable sur la plage.

    Tout s’est fini, à l’aube, et y a du verre cassé, sur le sol de la cuisine
    Y avait une fête, ici, maintenant ils sont r’partis,
    Toutes et tous repartis.

    Des masques écrasés, des cotillons débobinés, et je reste là au milieu de tout ça.
    La guirlande en papier crépon, qui pendouille au plafond, j’sais pas si je suis encore lucide, allongé sur le canapé, j’fais l’bilan.

    Tiens, t’as oublié ton sweat-shirt orange, il traîne là par terre, sous la table (juste à côté d’ ta chaise)
    Y avait une fête ici, maint’nant ils sont repartis,
    Toutes et tous repartis

    Par malheur, il y avait un vieux piano, ils ont joué, chacun leur tour, pauv’ piano qu’est tout désaccordé
    Celle-là qui frimait avec un morceau classique, et ces deux cons qui jouaient de la musique concrète et répétitive avec deux doigts, pendant des heures et des heures sans silence.

    Et c’ maladroit qu’a renversé du sirop sur les touches, et pire que tout ça l’a fait rigoler
    Y avait une fête ici, maint’nant ils sont repartis,
    Toutes et tous repartis

    La platine tourne encore, et ça fait schlck, schlck, schlck…
    Les fêtes s’achèvent comme un feu qui s’éteint,
    Maint’nant j’ai un peu froid, un peu froid.
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CharlÉlie Couture – Trésors cachés et perles rares

L’existence de CharlÉlie est jalonnée de notes, d’images, de couleurs, de perspectives et de mots. Il s’est ouvert à la peinture et à l’histoire de l’art grâce à son père, intarissable érudit, tandis que sa mère le sensibilisait à la nécessité du mot juste et sa grand-mère au piano. Il n’a jamais désiré choisir entre tous ces domaines. Il en aurait du reste été bien incapable. Sa raison d’être s’enracine au plus profond de ces expressions plurielles.
Le plaisir de raconter des histoires l’a happé dès l’adolescence. La sensualité du lexique, la possibilité de tordre le langage afin d’en troubler le sens, tout cela a ouvert de vastes horizons à celui qui dans « Écrire » rend un hommage vibrant et minéral à cette littérature qui l’a toujours stimulé. De ces « Faits divers et autres histoires » reflétant le monde, CharlÉlie s’est fait le chroniqueur. Il aime les laissés pour compte, les personnages aux destins brisés à l’instar de « Serge K. » devenu, quand sort Poèmes rock en 1981, la figure emblématique d’une société malade de ses richesses. Le quotidien, ses aspects sordides comme ses perspectives lumineuses, constitue la colonne vertébrale de sa poésie urbaine et sociétale. De Tchao Pantin (1984) à Fort Rêveur (2010), de « Good night Esmeralda » à « Nés trop loin », CharlÉlie a toujours vibré pour ces hommes et ces femmes qui, un jour, basculent du côté obscur.
À travers la renaissance de ces titres anciens, la pérennité de sa prose s’impose comme une évidence. Les images et les climats qu’elle génère, parfois poisseux, parfois solaires, puisent leur vitalité dans la dualité et le clair-obscur de l’artiste. On est frappé de l’intense musicalité de ses textes à l’écoute de ces réinterprétations plus brutes, portées par une voix puissante, incantatoire, timbre de bluesman ou phrasé de griot, magnifiées par le minimalisme soigné et chaleureux des arrangements. CharlÉlie promène aussi son regard tendre sur les turpitudes sentimentales et existentielles, sur les doutes et les angoisses qui cimentent sa création et alimentent sa palette d’émotions. Avec Yamée, sa fille cadette, régulièrement invitée à chanter à ses côtés, il reprend « Une main dans la mienne » vingt ans après la première version, comme preuve de son indéfectible affection pour sa famille et les siens. Comme son œuvre, son héritage est multiple.
Ces Trésors cachés et perles rares ne suffisent évidemment pas à résumer la diversité de la carrière de CharlÉlie. Reste que l’aperçu qu’ils en offrent devrait transmettre l’envie de pousser d’autres portes, de déverrouiller quelques serrures et de se ré-aventurer sur des chemins constellés de mélodies anciennes, parfois oubliées. Infatigable, lui continue de sceller les pierres de son œuvre, les unes permettant aux autres de consolider leur assise depuis plus de quarante ans.

David Desvérité

Serge K : Poèmes rock (1981)
Retourne-toi : Tchao Pantin (1984)
Nés trop loin : Fort rêveur (2010)
Good night Esmeralda : Art & Scalp (1984)
Une main dans la mienne : Soudé soudés (1999)
Mon amour interdit : Victoria Spirit (1991)

Faits divers et autres histoires
Presque rien
Écrire (Littérature)
Il neige sur Oxford (chanson de l'hiver)

en bref

Intro

Label : Flying Boat/Rue Bleue
Formats : Vinyle
Année : 2020
Nombre de titres : 10

ils ont participé

Crédits

CharlElie Couture
Karim Attoumane
Nico Mingo
Alice Botté
Martin Mayer
Pierre Sangra
Vincent Bucher
Jacques Gavard
Yamée Couture
Matthieu Denis