514 – Alec Baldwin

Oh ! Que je suis heureux de ne pas être lui aujourd’hui, je veux parler d’Alec Baldwin. Dans quelle crise de conscience il doit être. Un cauchemar, une horreur. Car tuer est un acte a priori contre nature. Même pour se défendre, tuer pour se venger, tuer à la chasse ou tuer pour se soulager d’une obsession, voire même être bourreau ou motivé par des pulsions perverses, tuer ne laisse pas indemne l’auteur d’un crime. Qu’il s’agisse d’un animal ou d’un semblable humain, quelle qu’en soit la raison/l’intention, tuer ne laisse jamais innocent quiconque ôte la vie volontairement. Mais tuer sans vouloir donner la mort, tuer sans vouloir tuer, c’est horrible. Quelles sont les nuits épouvantables que passent les responsables d’accidents de voiture, et tuer avec une arme c’est encore différent.
Posséder une arme à feu c’est posséder le pouvoir d’en imposer. Faire reculer l’autre, obliger celui-ci qu’on menace à respecter une distance… D’où le danger de confier un tel objet létal à des êtres qui manquent de discernement. Qui dit « arme à feu », dit aussi « accidents ». Armes à feu (et à sang). Quand le COVID a été admis comme une menace potentielle aux États-Unis, un des premiers reflex des American country men, fut d’aller acheter du P.Q. et des armes… Bon, je passe sur le P.Q, dans la mesure ou les Américains ne sont pas les seuls que le nouvel ordre mondial allait bien faire chier, mais puisque le droit de posséder des armes est écrit dans le second amendement, il y avait la queue devant les armureries. Acheter de quoi se défendre, non pas contre le virus invisible, mais contre le chaos qu’ils imaginaient. Immanquablement la pandémie allait créer des disparités et leur peu de confiance en l’État les laissait penser que lorsque chacun se transformerait en mutant assoiffé de sang, seuls s’en sortiraient ceux qui auraient de quoi flinguer les morts vivants. Alors ils se sont précipités pour acheter des shots guns et d’autres mitrailleurs, ainsi que des révolvers par milliers. Le résultat ne s’est pas fait attendre : si leur crainte de voir arriver des meutes de Zombies dans leur jardin ne s’est par produite en revanche le nombre de décès consécutifs à l’usage d’armes a augmenté dans des proportions effarantes. Il y a eu plus de 5000 morts en plus en 2020 aux USA, et particulièrement dans les États pauvres comme la Louisiane. Eh, quand on a un si beau jouet entre les mains… Une arme à feu, ça vous brûle les doigts et l’on est immanquablement tenté de s’en servir quand la moutarde vous monte au nez. Gare aux colères imbéciles des ignares soupe-au lait ! Je me souviens d’un documentaire que j’avais vu il y a quelques années, dans lequel des criminels ou leurs proches racontaient comment la facilité de tuer avait fait d’eux des assassins. Comme ces deux copains qui regardent un match de football, et puis ils s’engueulent à propos de la manière dont le coach dirige leur équipe, l’un des deux jeunes se lève, va chercher, le révolver dans la chambre de ses parents et il tire sur son pote qu’il tue, juste comme ça. Coupable de l’impensable. Ces deux petits malfrats qui commettent un cambriolage, ils sont surpris, ils tirent et tuent les proprios, et cette gamine de dix ans, qui fait les courses avec sa mère qui lui refuse des bonbons, sa mère a le dos tourné, la gamine fouille dans le sac de celle-ci et l’abat froidement en plein milieu du supermarché… Bon mais là, on peut incriminer le lobby la NRA (National Rifle Association) qui intrigue en sous-main et manipule l’opinion en abusant les candides pour défendre son business, c’est dur mais c’est le prix du libéralisme, dans le cas de Baldwin, ça n’a rien à voir. Le type est venu sur le plateau pour faire son boulot d’acteur dans un western, c’est-à-dire celui de quelqu’un qui « fait semblant » et tout d’un coup de pistolet le voilà réveillé à l’effroyable réalité. Y a de quoi en devenir dingue. Il n’avait pas d’intention malveillante à l’égard de cette chef opératrice image et encore moins contre le metteur en scène qui l’avait invité à jouer ce rôle… Et en une seconde, le voilà devenu un assassin. Je n’arrête pas d’y penser et j’ai autant d’empathie pour la fille orpheline de celle qui vient de se faire tuer par la balle qui n’aurait jamais dû sortir du canon d’un révolver supposé être chargé à blanc, que pour le comédien qui a malencontreusement tiré dans sa direction… À un moment donné, pour une raison ou pour une autre quelqu’un n’a pas fait son travail, et voilà. Brrrr.
CharlElie COUTURE
Oct. 20XXI

 

535 – Il y a trente-six conflits armés sur la terre en ce moment

J’ai connu la guerre dite « froide », celle qui opposait deux idéologies contraires : d’un côté le bloc communiste à l’Est, de l’autre l’empire capitaliste à l’Ouest. J’ai connu la « guerre économique », celle des seigneurs de l’industrie se livrant des combats sans merci en utilisant toutes les armes financières pour conquérir des…

534 – Exposition à Lunel

Mercredi 23 Février Comme si certaines régions me faisaient plus confiance que d’autres, peut-être, je ne sais pas disons surtout depuis que Stéphane Jurand est venu me visiter à la REGallery dans mes années New-Yorkaises, j’ai donc exposé depuis plusieurs fois dans le Sud-Ouest : à Sète au Musée Paul Valéry, en 2019 à l’Arbre…

533 – Visite virtuelle de la grotte de Lascaux

Si depuis la nuit des temps l’homme rêve d’un toit pour le protéger, si chacun/chacune rêve de devenir propriétaire de l’endroit qu’il habite, pour autant « la cité de l’architecture » ne peut pas se vanter d’être le plus visité des Musées de Paris. Combien de fois suis-je passé devant sans même savoir qu’il existait……

532 – « NOS vieux »

Au fond le scandale des exactions commises par certains au détriment de leurs pensionnaires sous l’enseigne ORPÉA, ne choque que ceux qui veulent bien être choqués. Comme un coup de pied dans la fourmilière. Et on apprend ensuite que les pratiques du groupe Korian ne semblent guère plus « civiles ». Et je me souviens d’un dîner,…