534 – Exposition à Lunel

Mercredi 23 Février
Comme si certaines régions me faisaient plus confiance que d’autres, peut-être, je ne sais pas disons surtout depuis que Stéphane Jurand est venu me visiter à la REGallery dans mes années New-Yorkaises, j’ai donc exposé depuis plusieurs fois dans le Sud-Ouest : à Sète au Musée Paul Valéry, en 2019 à l’Arbre Blanc à Montpellier, en 2020 au Cap d’Agde, et cette fois-ci à LUNEL.
Descendre à Montpellier pour faire l’installation de cette nouvelle expo. Les directeurs de l’ART-REVUE qui ont rendu possible son installation, sont venus me chercher à la gare, et les événements vont s’enchaîner sans pause.
Jeudi 24 février
Créer une exposition est un défi excitant. Comment rester fidèle à une démarche esthétique, comment faire évoluer un ressenti, tout en présentant des choses différentes, inédites, inconnues, nouvelles. Si je m’en fais un rêve avant d’y venir, cela se concrétise seulement une fois sur place. J’avais reçu des photos et le plan, mais une scénographie s’invente en fonction de l’espace, de la lumière, des courants d’air, du feng shui et de mouvements impalpables qu’on ne ressent qu’une fois dans l’endroit.
Rénovée et réaménagée, remplie de spiritualité, l’ancienne chapelle gothique des sœurs de la Présentation est devenue un lieu… d’exposition. Les deux responsables techniques m’assistent avec efficacité et l’expo se met en place comme les pièces d’un puzzle.
Je suis joyeux le soir du premier jour, tout s’est agencé au poil. On devine déjà que ce sera une belle expo. « Reste plus qu’à » règler les spots, faire les cartels et quelques agencements, repeindre ici et mettre en place le cocktail. Je repars soulagé, tout sera en place demain pour le vernissage-inauguration.
Vendredi25
Le matin aller à Sète visiter l’espace Brassens qui m’a invité aussi à participer à quelque chose qui s’y prépare pour les 30 ans dudit Espace.
Beaucoup d’écrits, de chansons, de souvenirs intimes dans ce lieu dévoué au poète-chanteur, le grand troubadour Sétois moustachu, associé à sa pipe, sa guitare acoustique et sa chaise, lui dont la tombe se trouve à quelques mètres de là. Immanquablement je m’y recueille dans la toute simplicité qu’il avait toujours voulu pour lui-même.
Au Musée Paul Valéry ensuite, je vais voir les toiles de mon ami Alain Campos, et puis après un petit tour éclairés par chaude lumière de Sète, on file à Lunel pour l’ouverture officielle de l’expo en présence du maire et d’élus locaux.
Il y a beaucoup de monde, presque quatre cents personnes. Un public varié, que je retrouverai le 8 Avril prochain au concert qui clôturera l’expo.
Petits discours, dédicaces et serrages de mains, verres de Muscat, échanges d’idées et de ressentis, c’est à travers la diversité d’un public que l’on comprend l’importance fédératrice de la Culture, celle qui incite à se réunir malgré les tensions, les différences d’opinions, les convictions divergentes attisées par les bassesses argumentaires et les polémiques des candidats à l’élection présidentielle, sur fond d’informations dramatiques, de grave inflation et de guerre en Ukraine.
Au moins le temps de cette visite les spectateurs se remplissent-ils d’autres humeurs et questionnements tout aussi importants…
Samedi 26 Février
Aujourd’hui c’est mon anniversaire… Je fais un dernier tour de ma chambre, et je quitte l’hôtel à pied relax pour rejoindre la gare de Saint Roch. J’ai un peu de marge, je ne me presse pas. Je profite du soleil délicieux. Une affiche qu’on m’a offerte, dépasse de mon sac dos.
À la gare, j’achète un journal et en même temps que je regarde le panneau qui n’affiche pas encore le quai, une jeune fille s’approche de moi, et m’informe gentiment que mon sac à dos est ouvert. Je sursaute et je la remercie. Vite fait, je le retire et je m’aperçois que… Oh mon Dieu, mon ordinateur portable a disparu !!! C’est impossible… Où est-il ? Mince, j’ai dû… le perdre…en chemin… Je ne vois pas d’autre explication… Mais quand ? Où ? Je suis venu depuis l’hôtel, à pied peinard, ça fait une petite trotte ; j’ai pris mon temps… À quel moment ai-je pu le perdre ? Je suis paniqué. Il faut que j’y retourne quand même, essayer de voir si par chance… Ou si par hasard… Tant pis, je raterai mon train. En courant comme je peux, je fais le chemin inverse, traînant ma lourde valise. Je regarde partout… S’il est tombé il doit être brisé ? Non, rien, comme c’était à prévoir, je ne le retrouve pas sur le trottoir. Quelqu’un l’a-t il ramassé ? Je ne l’ai pas entendu tomber pourtant. Je pense plutôt que quelqu’un me l’a pris, c’est pour ça que le sac était ouvert… Damned, je n’ai rien senti. Oh my God, ça fait longtemps que je n’ai pas fait de sauvegarde… des centaines d’heures de travail perdues, ça ne m’est jamais arrivé… Halluciné, ahanant, les yeux exorbités, j’arrive enfin à l’hôtel. La fille de la réception à qui j’ai rendu ma carte, il y a une bonne demi-heure, me reconnait. Avant même que je sois arrivé jusqu’à elle, je l’entends me demander en chantonnant : « Chambre 710 ? »
– Oui… Dis-je avec un trémolo dans une voix atone.
Alors elle me répond avec un ton gentiment complaisant derrière son masque:
– Vous avez oublié votre ordinateur portable dans votre chambre, monsieur. Yasmina, l’a mis de côté.
Je crois m’effondrer de soulagement…
– Ooooh… woof… ouf… Que c’est bon de vous entendre. J’aime votre voix qui me cela. Vous savez c’est aujourd’hui mon anniversaire, vous m’offrez le plus beau cadeau…
Peut-être qu’elle sourit…
– Je vous appelle un taxi, avec un peu de chance , vous pourriez même avoir votre train, la gare est à deux pas…
– Euh pas exactement à deux pas, dis-je, mais en effet c’est peut-être jouable.
Le taxi arrive, un peu frimeur dans son gros SUV Ford tout neuf qu’il a dû payer bonbon. Il y a deux gares à Montpellier, il fait la gueule parce que celle-ci est la plus proche… Mais fait-il exprès de se perdre dans les ruelles et d’en rajouter dans des détour pour faire tourner le compteur, toujours est-il qu’il s’arrête et se met à klaxonner TUUUUT comme un con en gueulant que les gens ne savent plus conduire. Considérant que la bagnole mal garée ne lui laisse pas la place de passer au risque d’abîmer sa caisse.. TUUUUT Mais quel con ! Laissez-moi là, je finirai à pied. Je lui tends un billet dix, il me dit c’est 16 balles, je lui balance un « 20 » et je récupère ma valise pour repartir de la gare en courant…
Le train va partir. Je suis le dernier à monter dans le wagon.
La porte se referme…. Ouf, à nouveau je trouve que la journée est belle. Très belle ! Même si je suis en nage sur mon siège au milieu des grands poissons de l’équipe de water-polo de Montpellier qui monte jouer un match à Douai, je me demande ce que j’aurais ressenti de la même panique si la jeune fille ne m’avait rien dit, si je m’étais seulement aperçu dans le train de la disparition de mon ordi… Les grands jouent aux cartes, commentent le monde et leur vie de club, moi, reprenant à peine mon souffle, je me réjouis du souvenir de ce que j’avécu ces derniers jours. L’expo restera ouverte au public pendant deux mois…
Quelle vie cette aventure ! Quelle aventure cette vie !
Et pourtant qu’elle est longue la route 66 !
CharlElie Couture

 

    

535 – Il y a trente-six conflits armés sur la terre en ce moment

J’ai connu la guerre dite « froide », celle qui opposait deux idéologies contraires : d’un côté le bloc communiste à l’Est, de l’autre l’empire capitaliste à l’Ouest. J’ai connu la « guerre économique », celle des seigneurs de l’industrie se livrant des combats sans merci en utilisant toutes les armes financières pour conquérir des…

534 – Exposition à Lunel

Mercredi 23 Février Comme si certaines régions me faisaient plus confiance que d’autres, peut-être, je ne sais pas disons surtout depuis que Stéphane Jurand est venu me visiter à la REGallery dans mes années New-Yorkaises, j’ai donc exposé depuis plusieurs fois dans le Sud-Ouest : à Sète au Musée Paul Valéry, en 2019 à l’Arbre…

533 – Visite virtuelle de la grotte de Lascaux

Si depuis la nuit des temps l’homme rêve d’un toit pour le protéger, si chacun/chacune rêve de devenir propriétaire de l’endroit qu’il habite, pour autant « la cité de l’architecture » ne peut pas se vanter d’être le plus visité des Musées de Paris. Combien de fois suis-je passé devant sans même savoir qu’il existait……

532 – « NOS vieux »

Au fond le scandale des exactions commises par certains au détriment de leurs pensionnaires sous l’enseigne ORPÉA, ne choque que ceux qui veulent bien être choqués. Comme un coup de pied dans la fourmilière. Et on apprend ensuite que les pratiques du groupe Korian ne semblent guère plus « civiles ». Et je me souviens d’un dîner,…