535 – Il y a trente-six conflits armés sur la terre en ce moment
J’ai connu la guerre dite « froide », celle qui opposait deux idéologies contraires : d’un côté le bloc communiste à l’Est, de l’autre l’empire capitaliste à l’Ouest. J’ai connu la « guerre économique », celle des seigneurs de l’industrie se livrant des combats sans merci en utilisant toutes les armes financières pour conquérir des parts de marché. J’ai vu les usines mises en faillite ou délocalisées, j’ai vu les petits soldats de la productivité et les ouvriers mis sur le carreau. J’ai vu les ravages du système libéral et l’augmentation de la pauvreté chez les laissés-pour-compte d’un système prônant l’expansion à outrance, pour une consommation de masse. J’ai vu ce goût du profit comme une obsession, les nuages pollueurs, les rivières asséchées et les terres brûlées par les pesticides. J’ai assisté au rêve PACMAN, de ceux qui sont prêts à bouffer tout c’qui bouge. J’ai vu le fantasme de la richesse à jamais inassouvie de quelques mégalomanes, au détriment de millions d’autres gens pauvres, et paysans dont on vole le peu de terre qu’ils cultivent pour en extraire les richesses minières ou forestières. J’ai profité des avantages du confort que m’offrait la société moderne (sans pour autant considérer que ce luxe m’était dû).
Oui, j’ai eu la chance de faire partie d’une génération qui a pu vivre sans connaître les désastres, les crimes et tortures qu’engendrent la guerre violente, celle d’un conflit armé. Je ne me suis pas réveillé la nuit pour aller me cacher quand les sirènes se mettent à déchirer le silence. Je n’ai pas connu cette guerre-là, celle que déclenche un petit nombre d’hommes imbus d’eux-mêmes pour faire montre de leur puissance militaire et imposer leur idéologie à ceux qu’ils se choisissent comme ennemis.
Après s’être fait enlisés nuit et jour pendant deux années dans la mouise et le brouillard d’une « guerre » contre le virus du Covid, aujourd’hui envolé, on espérait retrouver un peu de paix et de lucidité pour repartir sur des bases nouvelles plus sociales et surtout plus écologiques dans le respect de l’environnement, après les élections. Mais ce nouvel épisode militaire dramatique de l’envahissement de l’Ukraine par l’armée Russe, nous empêche de nous réjouir d’être sortis sans trop de dommages de l’épreuve qui nous a été imposée. Et nous voici à nouveau enchâssés dans un tunnel d’informations épouvantables qui transporte la peur depuis l’Ukraine aux frontières de l’Europe jusqu’à nous. Parce qu’e l’Ukraine qui nous ressemble.
L’ancien voyou des rues, devenu agent du KGB, adjoint au maire de Saint Pétersbourg, devenu canne de l’alcoolique Boris Eltsine, devenu président devenu star-tsar entouré de béniouiouis qui finissent empoisonnés ou emprisonnés s’ils émettent la moindre objection.
Face à ses kilomètres de chars de 55 tonnes, le président Russe n’en a cure de l’opposition de duvet et punitions économiques européennes, et il fait tuer les civils avec la même désinvolture qu’on broie des poussins. Lui le froid cynique ira jusqu’au bout de son délire, comme ce rustre Géorgien ambitieux de Staline est allé toujours plus loin que tout, causant près de 20 millions de morts et autant de déportations, parmi ceux que son délire paranoïaque lui faisait craindre.
Il y a trente-six conflits armés sur la terre en ce moment. Le dernier en date se trouve aux frontières de l’Europe, vu que celle-ci n’avait pas jugé bon d’intégrer l’Ukraine à l’Europe…
Bien sûr on a vu les Serbes et les Croates se battre entre eux à côté de chez nous, brisant ainsi l’unité de la Yougoslavie, mais ce conflit avait une dimension de guerre civile intérieure, dans ce cas de la guerre que Poutine intente à l’Ukraine, sommes embarrassés car conscients de dépendre de la Russie qui nous livre une grosse part des réserves d’énergie qui alimentent l’Europe…
Avant de manquer, on manque déjà. Avant même la grosse inflation sur les produits de première nécessité qui va s’abattre immanquablement, les spéculateurs ont déjà réagi. On devrait punir ceux qui ont déjà en amont augmenté leurs prix, et vendent au prix fort les réserves qu’ils ont acquises aux prix faibles. Leurs cuves sont pleines, mais ils prévoient déjà qu’un jour elles seront vides, alors ils augmenteront à nouveau leurs tarifs dans des proportions iniques.
À force de chercher à anticiper, on ne voit plus la réalité du présent.
On ne sait plus où donner de la tête, d’un côté une Amérique brisée, désormais bicéphale, de l’autre un stratège digne des méchants de James Bond. Entre eux les pauvres gens qui tentent de se donner bonne conscience en faisant des cartons, comme des vides-greniers, en soulageant leurs placards d’habits qu’ils envoient à leurs frères d’Ukraine.
Mais quelle que soit l’étonnement de cet élan soudain de solidarité pour ceux dont on apprend le calvaire, eux dont on ignorait quasiment tout ne serait-ce qu’en Janvier, il faut convenir que l’empathie, la bonté, la générosité n’ont jamais fait plus de mal que de bien !
CharlElie COUTURE
535 – Il y a trente-six conflits armés sur la terre en ce moment
J’ai connu la guerre dite « froide », celle qui opposait deux idéologies contraires : d’un côté le bloc communiste à l’Est, de l’autre l’empire capitaliste à l’Ouest. J’ai connu la « guerre économique », celle des seigneurs de l’industrie se livrant des combats sans merci en utilisant toutes les armes financières pour conquérir des…
534 – Exposition à Lunel
Mercredi 23 Février Comme si certaines régions me faisaient plus confiance que d’autres, peut-être, je ne sais pas disons surtout depuis que Stéphane Jurand est venu me visiter à la REGallery dans mes années New-Yorkaises, j’ai donc exposé depuis plusieurs fois dans le Sud-Ouest : à Sète au Musée Paul Valéry, en 2019 à l’Arbre…
533 – Visite virtuelle de la grotte de Lascaux
Si depuis la nuit des temps l’homme rêve d’un toit pour le protéger, si chacun/chacune rêve de devenir propriétaire de l’endroit qu’il habite, pour autant « la cité de l’architecture » ne peut pas se vanter d’être le plus visité des Musées de Paris. Combien de fois suis-je passé devant sans même savoir qu’il existait……
532 – « NOS vieux »
Au fond le scandale des exactions commises par certains au détriment de leurs pensionnaires sous l’enseigne ORPÉA, ne choque que ceux qui veulent bien être choqués. Comme un coup de pied dans la fourmilière. Et on apprend ensuite que les pratiques du groupe Korian ne semblent guère plus « civiles ». Et je me souviens d’un dîner,…