508 – Ce sera avec Yamée
Et demain soir, enfin, après avoir été contraint de repousser trois fois la date, demain soir enfin, comme un retour en grâce sous la baguette de la fée de la musique, on va jouer Karim Attoumane et moi, Salle Gaveau-
Debout ou assis, je boue d’impatience.
Profitant en fin de semaine dernière des concerts de Vittel, Vendenheim et Marsannay/Gevrey-Chambertin, on a pu préciser quelques détails. Désormais j’ai hâte de partager ce spectacle dans la salle Gaveau. Le nom mythique de ce facteur de piano résonne en moi de façon particulière qui me ramène à l’enfance puisque c’était sur un piano de cette marque que j’ai commencé à jouer à l’âge de sept ans. Ma grand-mère était une « vraie » musicienne. Elle avait vécu en donnant des leçons de solfège et piano et c’est elle qui m’avait encouragé à mes débuts. Je n’étais pas un bon lecteur. Une partition est comme une bande magnétique, l’œil et le cerveau jouent le rôle de tête de lecture sur un magnétophone. Mais je n’étais pas très doué pour cela. De même en ce qui concerne la littérature que j’adore, je n’ai pour jamais été un « bon » lecteur. Trop rebelle.
Quand ça n’avançait pas assez vite sous mes doigts, j’en rajoutais, j’improvisais. À l’époque c’était très mal vu. Quand j’étais interne à Lunéville, un surveillant général du Lycée Bichat, prêtant l’oreille à mes improvisations dans la salle de musique, pénétra soudain dans la pièce. Il me pinça l’oreille et me contraignit à rejoindre l’étude, m’interdisant avec véhémence d’avoir accès à cet endroit durant mes heures d’études. En pleurs j’écrivis à mon père dénonçant l’infamie de cette instance autoritaire. À peine reçu-t il ma lettre, que mon père prit sa voiture et je sais qu’il trouva les mots pour se faire comprendre de ladite instance supérieure, car celle-ci se vit obligée le soir-même de venir à l’étude et en apparté me rendit la clé me permettant d’avoir accès à l’instrument et cela quelle que soit la musique que j’y jouais. Mon père, était certes parfois sévère;, mais il avait été à bonne école avec ma grand-mère, et il ne tergiversait pas quand il s’agissait de la « Liberté de création. »
Ma grand-mère elle n’avait pas le talent de l’improvisation et encore moins pour ce qui était du swing, des syncopes et du Jazz, mais pour autant elle m’a donné l’amour de la musique Satie, Ravel, Debussy, Fauré, Saint-Saens… toute cette musique française élégante du début XXème siècle qui avait été celle de sa jeunesse et qu’elle jouait avec passion.
Elle m’a souvent emmené écouter des concerts le dimanche après midi, salle Poirel à Nancy où nous habitions. Certains interprètes savaient m’émouvoir, d’autres me laissaient froid. Quelques fois c’était leur toucher ou bien c’était la musique elle-même. En sortant, on en faisait ensemble l’analyse. Le fait que je ne sois pas un virtuose ne m’empêchait pas de donner mon point de vue. Comme je l’ai fait plus tard avec ma mère en allant voir des films, j’ai appris à dissocier le fond de la forme, le scénario des dialogues, la qualité de l’acting de celle de la réalisation.
Bref ce concert demain soir Salle Gaveau sera inexorablement particulier ne serait-ce que pour sa charge émotionnelle, mais aussi parce qu’il n’y en aura qu’un seul. Concert exceptionnel, concert unique.
De plus le programme ouvrira avec le poète slammeur Souleymane Diamanka qui nous fera l’honneur de venir dire quelques uns de ses textes en ouverture – avant que je ne le rejoigne le lendemain 1er oct, sur la scène de la maison de la Poésie- ,
et puis Yamee Couture dont on reprendra la superbe chanson « Monsters »,
et puis la présence dans la salle de nombreux parmi ceux de mes amis qui ont pu se libérer pour être présents pour cette occasion.
Merci à AzimuthProd qui assure l’organisation de mes spectacles,
Tout cela fera sûrement de cette soirée ESSENTIELLE, un piédestal pour de nouvelles aventures musicales…
Pour le Fun et dans l’Absolu.
CharlElie Couture
535 – Il y a trente-six conflits armés sur la terre en ce moment
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534 – Exposition à Lunel
Mercredi 23 Février Comme si certaines régions me faisaient plus confiance que d’autres, peut-être, je ne sais pas disons surtout depuis que Stéphane Jurand est venu me visiter à la REGallery dans mes années New-Yorkaises, j’ai donc exposé depuis plusieurs fois dans le Sud-Ouest : à Sète au Musée Paul Valéry, en 2019 à l’Arbre…
533 – Visite virtuelle de la grotte de Lascaux
Si depuis la nuit des temps l’homme rêve d’un toit pour le protéger, si chacun/chacune rêve de devenir propriétaire de l’endroit qu’il habite, pour autant « la cité de l’architecture » ne peut pas se vanter d’être le plus visité des Musées de Paris. Combien de fois suis-je passé devant sans même savoir qu’il existait……
532 – « NOS vieux »
Au fond le scandale des exactions commises par certains au détriment de leurs pensionnaires sous l’enseigne ORPÉA, ne choque que ceux qui veulent bien être choqués. Comme un coup de pied dans la fourmilière. Et on apprend ensuite que les pratiques du groupe Korian ne semblent guère plus « civiles ». Et je me souviens d’un dîner,…