497 – Jean Yves Lafesse était un poète du réel

Aujourd’hui, il fait beau et pourtant mon cœur vient soudain de s’assombrir en apprenant le décès d’un ami à qui je n’ai envie que de souhaiter le grand répit en paix, lui dont l’esprit s’est éteint en douceur hier soir.
Jean Yves était un poète du réel qui interprétait chaque mot,chaque détail et le traduisait pour en faire une autre histoire. Rien n’était sérieux, tout était prétexte à détourner l’évidence. Jean Yves était « terriblement » gai, comme les gens qui veulent par pudeur, ou pour se protéger, cacher la fragilité de leurs vraies émotions. Il ne voyait pas la vie pour ce qu’elle était, mais s’amusait comme un ado chahuteur de tous les twists et de toutes les ironies d’un quotidien vrillé.
Pour lui le monde était virtuel, rien n’était vrai. Rien n’avait de sens sinon sa famille, à laquelle il était très attaché.
Depuis quelques années, il s’était découvert atteint d’un mal incurable, et ça lui faisait aussi peur que mal de savoir qu’il allait quitter trop tôt un monde dans lequel jusqu’à hier, il s’amusait de tout comme pour échapper au destin.
Jean Yves était un dadaïste, un insolent, bourré d’idées et friand de gourmandises de toutes sortes. Une carotte à la main ou le petit doigt en l’air -« mon petit doigt m’a dit »-, il avançait sans savoir où il posait les pieds, se jouant de sa propre curiosité.
On s’était rencontrés dans les années 80, ces années punks dont ceux qui les ont vécu ont tous gardé quelque chose en eux, quelque chose d’extrême et d’irrévérencieux. À cette époque, il officiait sur Carbone 14, les radios se disaient libres, avant même qu’elles ne soient autorisées par l’arrivée au pouvoir de Mitterrand. Ensuite, Jean Yves avait fait son chemin sur les périphériques, et puis à la télé pendant quelques années, et puis il avait monté quelques spectacles, avant de se mettre un peu en recul et s’installer, de retour vers sa Bretagne d’origine.
On se savait proches l’un de l’autre, on s’écrivait et on échangeait des blagues quand on ne pouvait pas se voir.
La dernière fois qu’on s’est croisés, c’était l’année dernière entre deux confinements chez Eric Poindron et Anne Laure Buffet. On avait passé une longue soirée à parler de tout et surtout à rigoler, parce que même s’il était inquiet de son avenir, Jean Yves n’était pas prêt de s’arrêter et il y a deux jours, il faisait encore des projets pour l’après Noël. Et puis cette nuit un grand sommeil ne l’a plus lâché, comme une blague à laquelle on refuse de croire tellement elle est méchante.
Je pense fort à toi, mon ami.
CharlElie COUTURE

 

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