Certes je veux bien croire qu’il n’y a pas eu d’intention malveillance de la part de son auteure, il n’y a pas non plus d’acrimonie venant de la mienne en écrivant ce post, tout au plus une pointe d’ironie, car je conviens avoir été un tantinet affligé en lisant ce matin par hasard le compte-rendu paru dans la P.Q.R. de la visite de cette jeune journaliste à mon domicile. Depuis le début de ma carrière, j’en ai tellement vu/lu que je n’en suis pas à un près, mais celui-ci m’a plutôt fait doucement rigoler, (mieux vaut le prendre comme ça) et éviter d’extrapoler sur le niveau des études , le peu d’exigence et la perte de vocabulaire, qui nous entraîneraient dans des polémiques inutiles). Pour ne pas l’embarrasser d’ailleurs, je tairai le nom de la stagiaire qui a écrit cet article, d’information, mais je m’autorise néanmoins ce droit de réponse en guise de rectificatif, car j’avoue avoir eu le sentiment que mon point de vue avait été pour le moins « stylisé » (vu que le mot « trahi » serait un peu fort étant donnée la teneur dudit papier). Je sais avec quel souci du détail, pour ne pas dire « rigueur », je m’efforce de répondre précisément à ceux qui viennent m’interroger. On me reproche d’ailleurs parfois la longueur de mes démonstrations notamment et surtout concernant le sujet de l’Art qui me passionne, alors j’avoue que nos trois quart d’heure d’interview résumés à : « en tant qu’artiste ce qui est intéressant c’est d’essayer des trucs… » mis dans ma bouche entre guillemets, c’est quand même un peu schématique. Je conviens que cette thèse peut être considérée comme exacte, mais juste un poil simpliste. Dans son vocabulaire la chroniqueuse aurait aussi pu dire que : « c’est super d’utiliser des zinzins, des bidules, tout un tas d’bisness » « bricoler des bitonios », « faire marcher des engins», «c’est ça qu’est bien, … » mais elle devait aimer le mot « truc » car elle me le fait répéter dans la phrase qui suit: » … un nouveau truc auquel on ne s’attend pas… » Bon, bien sûr c’est comme tout, ça n’a pas vraiment d’importance, qui va lire? Qui va s’offusquer de ça? Même si je passe pour un idiot qui n’a plus rien à dire, l’importance est que cela soit dans le journal, et je viens d’apprendre que cette parution a motivé des partenaires qui envisagent la faisabilité de ce concert ”Ode à l’Est” dans d’autres villes et festivals. Après tout, c’est seulement ce qui compte, la question étant : Combien de ces concerts pourront se faire?
Mais quand même… le style, la noblesse d’un propos, le plaisir d’écrire, ce qu’on appelle le raffinement, la classe, l’élégance ont aussi de l’importance dans un pays de France dans lequel on accorde tant d’importance aux mots.
Je me souviens que jadis la presse quotidienne régionale (et l’Est Républicain) avait aussi de belles plumes, que dis-je des rémiges, autrement plus pointues que le duvet d’une stagiaire qui me fait dire ailleurs que j’ai « écoulé mes œuvres écrites » dimanche dernier au @Livre sur la Place (la place Stanislas ayant été élue bâtiment préféré des Français, cela dit en passant) et que je « m’offre un orchestre Meurthe Mosellan »… alors que j’ai dit l’inverse, je ne m’offre pas un orchestre comme on se paie une barbe à papa, mais je suis flatté d’accepter la proposition qui m’est faite et je considère comme un privilège le fait d’imaginer entendre un jour ma musique jouée avec le souffle et la grandeur qui vibre en chacun de nous, quand la Musique devient Grande parce qu’elle est interprétée par 50 musiciens! Voilà ce que j’ai dit. Même si je sais que certains considèrent qu’un artiss c’est just’ un mec qu’essaie des « trucs » et des machins-choses, avec des bouzins pis des bidules! …
CharlElie Couture