Arrivé à Nancy après cette très longue journée de train… (voir le post qui précède) je venais participer au plus gros salon du livre de la rentrée intitulé « Le Livre sur la Place »…
Il fait beau mais, passant par hasard devant l’endroit où j’entrepose certaines œuvres, soudain je pile, méchante sueur froide. Mon sang ne fait qu’un tour. Mince, la porte qui donne sur la rue est entr’outerte. Elle a été forcée. Punaise!! Stressé, je fais un bref tour d’horizon. Certains cartons on été ouverts, mais a priori, il ne semble pas que des choses aient disparu. Il faut dire qu’il n’y a pas de produit de « valeur », je parle de ce genre d’objets électroniques qui se revendent vite. Mais du moins le (ou les intrus) ayant pénétré par effraction, dans l’endroit n’ont rien saccagé, c’est déjà ça. Ouf. Le cœur battant et pressé par le temps, je ne fais pas dans le détail, je referme vite la grande porte, la recondamne, et réinstalle l’entrave de la barre de fer, me promettant d’y retourner plus tard. Brrr. Dangereuse alerte, toute pénétration d’un espace privé est vécu comme un viol. Bref, j’essaie de me persuader que cela vient de se produire cette nuit peut-être et qu’il s’agit d’un concours de circonstances… Il fait beau, très beau. Quelle journée délicieuse en Lorraine. Je me présente à l’accueil. On me donne mon badge et mon ticket repas. Je me dirige vers le stand du « Hall du Livre » où je prends connaissance du mur de « New York Memories » qu’on me challenge de vendre. Assis entre deux autres auteurs du Cherche-Midi Jim Fergus et Edouard Bureau que je salue, à peine ai-je taillé mon crayon multicolore que j’attaque illico les première dédicaces. Et ça va très vite. Les gens défilent. J’en reconnais certains derrière leur masque, d’autres me donnent des nouvelles. J’apprends qu’après un temps de gestation covidien, les démarches ont repris auprès des instances culturelles pour que se mettent en route les concerts « Ode à l’Est » programmés avec le « Grand Orchestre Symphonique de Neuves Maison », un projet musical ambitieux mais très excitant et dont je vous reparlerai sûrement plus tard… J’apprends aussi le décès il y a quelques mois de la vieille dame qui nous avait accueillis David Desvérité et moi-même dans l’appartement de mon enfance que nos avions visité ensemble Rue de la Source. Celui-ci a été très vite revendu à d’autres acquéreurs quelques semaines plus tard. Une page qui se tourne, donc. Je suis le « régional de l’étape », alors les gens qui passent devant moi ont tous quelque chose à me dire et des « content de te voir de retour en France » « t’as toujours un maison dans le coin? » et « bientôt en concert ? » et « ma sœur a bien connu ton frère », et « t’as vu les résultats de l’ASNL, catastrophiques » et « tu connaissais Bébel? C’est triste, hein? » … Je n’ai pas toujours quelque chose à répondre mais je baisse la tête, je signe ou fais des sourires aimables pour ceux qui baisse veulent se selfier. La pile diminue vitesse grand V. Et malgré une interruption radio et une pause déjeuner au Foy, à 15h j’ai épuisé le dernier « New York Memories » ainsi que les quarante exemplaires de « la Mécanique du Ciel » . Peut-être ont-ils un peu sous-estimé mon potentiel ? Toujours est-il que, parti pour parti, j’aurais bien volontiers signé la biographie de David Desvérité « charlElie Poète Rock » comme je l’avais fait en Touraine, mais il n’y en avait pas. Dommage que l’éditeur de l’Archipel n’ait pas motivé le libraire. A 16 heures donc, je quitte la tente après avoir fait dernier un tour et salué au passage quelques amis auteurs et personnalités Philippe Torreton, Eric Fotorino ou Philippe Claudel, avant de repartir, réjoui de ce que la rentrée démarre sur les chapeaux de roues.
Prochaine étape donc cette semaine, rencontre à l’Estran avant le concert à Beaucourt où je me réjouis déjà de retrouver mes amis, d’autres amis.
CharlElie COUTURE
Septembre 2021