Jeudi-Quand j’ai eu fini de peindre ma fresque de lettres sur les murs du terrain de sport rue du 19 Mars à Clichy la Garenne dans le cadre du C.A.P.S festival auquel participaient aussi Sun7ART, JoDiBona, Poter et Tim Zdey, j’ai pris le train avec Éric Poindron direction Lille pour enregistrer une émission sur la poésie qui sera diffusée en Septembre. Là, j’y ai notamment fait la connaissance du poète slammeur parolier griot Peul Souleymane Diamanka qui m’a bluffé dans son improvisation poétique, inspirée par les mots qui lui furent proposés comme un défi (et qu’il ignorait). Un flow incroyable, avec une aisance puissante il a inventé un poème fluide et rempli d’élégance. J’espère qu’on fera quelque chose ensemble un jour…
De retour à Paris, le soir même, j’ai foncé à la cérémonie de remise des Prix des « Reporters d’Espoir». Cette association exigeante et altruiste, récompense les journalistes qui diffusent une information de « solutions », ceux qui vont sur le terrain, ceux qui se mouillent et ne se contentent pas de « commenter » l’actu depuis leur bureau ou leur plateau télé. Eux ils se décarcassent, ils ont la foi, ils inventent des manières pour raconter le monde, trouvent des sujets originaux, et tentent de préserver une certaine éthique, autonomes et libres. Quand on rencontre ces gens, ça peut vous réconcilier avec les médias… C’est entre autres, mon ami Gilles Vanderpooten qui organise cela depuis des années.
Vendredi-« Puisque tu viens en concert à Vaux-sur-Mer, on se voit à la Rochelle » m’avait dit Bernard venu me chercher à la gare. Geneviève d’Azimuth-production (qui organise mes spectacles), est venue aussi, curieuse de voir à quoi ressemble la setlist des nouveaux concerts. – Dans un milieu marin de la musique, où surnagent toutes sortes de poissons et créatures, quand on a la chance d’avoir trouvé des gens « bien », oh combien c’est bon de se sentir en confiance, synchrone avec eux ! –
Bernard nous emmène direct aux Boucholeurs pour manger des fruits de mer avec vue sur l’horizon. Directement du producteur au consommateur. « L’Ambiance Cabane », rue de l’Océan. Humm delicious. Ensuite on reprend la voiture pour cinquante kilomètres et aller à Port-d’Envaux visiter les Lapidiales, une ancienne carrière d’où jusqu’au fin XIXème, l’on extrayait une certaine roche calcaire servant à la construction d’églises ou de fortifications. Abandonné ensuite, elle fut réhabilitée par une association d’amoureux des Arts qui depuis bientôt vingt ans, invite chaque année cinq sculpteurs du monde entier à venir s’exprimer à même la falaise sous forme de bas et hauts reliefs. Depuis que tous les murs de la carrière sont creusés, on donne alors aux nouveaux arrivants des blocs de 3 m de haut qui peupleront un champ de monolithes.
Changement de décor, direction les biquettes à la bergerie de Blénac… où l’on passe la soirée à refaire le monde en mangeant leurs excellents fromages, avant d’enfin rejoindre l’hôtel à Vaux sur mer.
Samedi-Rencontre avec l’artiste Mathieu Perrono qui organise un street art festival dans la région… Promenade sur la plage. Spritz et sieste. Et filer aux balances pour le concert du soir, dans un cadre idéal, au milieu d’un parc. La Jauge de 1000 spectateurs a été atteinte il y a des semaines, et ça promet pour ce soir.
Une heure pour se préparer, se concentrer rire ensemble et enfin monter sur scène pour ce premier « vrai» concert d’été. Devant un public qui se « démasquera» enfin à la nuit tombée, venant danser devant la scène dans la joie et la bonne humeur au moment des rappels. Yamée nous rejoint pour un « Maison soleil levant » d’anthologie. Et je m’amuse aussi à chanter « Je suis ton ami »… Bonheur d’une vie retrouvée.
Un fois récupéré un certain appareil photo dont le propriétaire qui croyait se l’être fait voler nous a cassé les … , chacun en a profité pour faire durer la nuit plus longtemps qu’un peu, jusqu’à s’achever dans l’eau pour un bain de minuit bien après minuit…
Dimanche. La séance de dédicaces dure toute l’après-midi sans interruption malgré les averses, dans le jardin du centre artistique de la maison des Douanes de Saint Palais où mon exposition marche du tonnerre. Et je prends finalement le dernier train, pour mon retour en capitale.
Lundi. J’ai à peine dormi quelques heures et je retrouve Karim au Studio Bleu pour une journée de répétition/révision du programme « Essentiel » qu’on jouera en duo, et tiens, pas plus tard que le lendemain Mardi 6 Juillet à Saint Etienne du Rouvray, banlieue de Rouen.
On dirait, oui que c’est bel et bien reparti…
CharlElie. 5 Juillet 2021