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Confesse Book

487 – « entorse à la règle »

Heureusement qu’ils ont fait une « entorse à la règle » pour le match de légende qui opposait en demi-finale de Roland Garros, Nadal 13 fois vainqueur du tournoi à Djokovic premier mondial… N’empêche quand on y pense, si le principe d’un protocole a été inventé par des gens intelligents pour solutionner globalement certaines problématiques, si des têtes pensantes ont décidé de mesures sanitaires pour protéger leurs concitoyens contre eux-mêmes, cette histoire de faire évacuer un stade entier à une heure précise sous prétexte de prévention d’un virus, c’est la preuve indiscutable de l’insondable connerie de notre monde sous tutelle.
On fait évacuer un stade quand il y a un incendie, une menace de bombe, un tremblement de terre, sais-je, un risque d’écroulement des tribunes, une avalanche… Mais faire évacuer un stade à une certaine heure sous prétexte que « c’est comme ça », on atteint les sommets de l’absurde.
Comme ce vaccin qu’on m’a obligé recevoir pour faire les concerts et participer à des manifestations publiques alors que les analyses sérologique sanguines montraient que j’avais encore tous les anticorps nécessaires. Genre la maquilleuse qui te badigeonne de « suntan » alors que t’es déjà bronzé. Mais pour avoir le macaron je devais me faire piquer l’épaule. Si c’est pas de la contrainte, ça ? Faut pas s’étonner que les gens deviennent fous !
Pourtant heureusement, les concerts reprennent, Karim Attoumane, (lead guitare et chœur), Pierre Sangra, (violon, banjo, mandoline et chœurs), Matthieu Denis, (contrebasse et basse) et Martin Mayer, (drum), on s’est retrouvés en répétition au Studio Bleu à Paris, pour s’accorder à donner corps au nouveau spectacle qu’on va emmener sur les routes désormais et pour quelques temps. Un programme haletant construit sur les « essentiels » de mon répertoire, avec de nouveaux arrangements très rock blues où chacun va pouvoir donner libre cours à ses inspirations.
Après avoir joué face aux murs, on a besoin d’amour… cette fameuse osmose qui s’opère parfois dans l’instant présent quand on crée une émotion en live.
Certes, écrire ou peindre procure des plaisirs intimes intenses, ces merveilleuses illusions de la Création, mais ces sentiments conçus dans l’isolement d’un bureau, d’un atelier ou d’un cabinet personnel, ne seront partagés (éventuellement) que des mois, voire des années plus tard quand le livre est publié, ou l’œuvre accrochée aux cimaises. Mon ami le peintre, et écrivain, Richard Texier en conclusion des discours accompagnant l’une de ses expositions me disait que jamais un peintre ne connaîtrait physiquement la liesse qu’on peut ressentir lors d’un concert quand la magie opère, et qu’une sorte de transe emporte les spectateurs. Comme la communion des convives autour d’une table qui partagent les mêmes saveurs d’un même repas, un spectacle est fait d’énergies qui s’additionnent, se complètent, pour (parfois) atteindre au paroxysme de l’extase, quasi impossible à atteindre seul, quand on joue pour soi-même dans un studio face à la console, devant son smartphone en visio dans son salon confiné ou dans un stade vide…
Alors oui, on avait hâte d’enlever le masque et oser nous montrer à nouveau pour ce que nous sommes !!!
CharlElie COUTURE

12 juin 2021