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Confesse Book

470 – Sans le choc de la rencontre, deux silex resteront des cailloux

Confinement ? Pas confinement ? Seulement le week-end ? Ou pas ? Couvre-feu ! Pas couvre-feu ? On en a marre. Juste marre. Un an que ça dure. Épuisés, atones, crevés, livides, vidés. Trop de chiffres, trop de mensonges, trop de tout et de n’importe quoi. On ne sait plus. Confus, dans la coque de nos cerveaux, nous sommes des œufs brouillés, embrouillés avec nous-mêmes. Hommes et femmes omelettes cuits à plat.
Le prétexte obsessionnel de ce virus est un termite qui a rongé les poutres de notre raison.
Mars 2021. À nouveau le printemps revient, mais à peine on croit voir le bout du tunnel de cette histoire de fous, qu’un nouvel argument est inventé, une nouvelle théorie de « variants-mutants » surfant sur une nouvelle vague de malades, un nouveau n’importe quoi effrayant est avancé pour nous faire à nouveau reculer. Basculer en arrière.
On en a marre. Juste marre. Marre de ce cauchemar qui ne fait plus marrer personne. Marre, juste marre de ce faisceau d’incohérences. Marre des connards dans la mare.
Soulés. On en a marc. Marre de leur pouvoir, marre de voir leurs tentatives désespérées de vouloir nous faire croire qu’ils maîtrisent le truc, alors que personne ne maîtrise rien. Batailles homériques entre spécialistes, jeu de dupes entre experts (et manque), joutes comparatives à coup de pourcentage farfelus et de courbes sur le nombre ou l’âge moyen des décès, graphiques comparatifs en couleurs des vaccins, variant ceci, variant cela, je ne sais même pas s’ils y croient eux-mêmes. Mais qu’ils soient sincères dans leur combat pour nous protéger contre nous-mêmes ou simplement incompétents peu importe, on ne peut que haïr ceux qui veulent à tout prix faire notre bonheur à notre place.
Dans les faits, les gardiens du temple ont juste peur de nous rendre à la vie, nous rendre notre Liberté chérie, nous rendre à ce que nous sommes.
Mais on a beau les supplier de nous foutre la paix, rien n’y fait. Avec leurs sourires hypocrites d’énarques menant la barque du Monarque, invités sept jours sur sept sur les plateaux de télé, ils répètent les ordres élyséens en jouant les pénitents abasourdis. Ils se disent « contraints par des forces supérieures… Regardez ce qui se passe dans les zôtres pays », ne citant que ce qui va de mal en pire ailleurs.
En fait, ils se comportent comme des parents maltraitants, nous faisant croire qu’ils nous frappent pour notre bien. On est couvert d’ecchymoses et d’hématomes, mais ils continuent de nous faire souffrir chaque jour d’avantage. Mois après mois, semaine après semaine, cette bande de pervers narcissiques continuent inlassablement de tirer sur les lacets, usant de toutes les ficelles (ou technique bondage) pour nous immobiliser. Alors rien d’étonnant à ce que, privés d’exercice et de moyen de canaliser leur trop-plein d’énergie, les adolescents sauvages se battent entre eux, tellement à cran qu’ils se martyrisent, se rouent de coups, s’assassinent ou se suicident. Tandis que sous prétexte de civisme, les complices et collabos infligent des amendes ou ânonnent bêtement les messages sanitaires (sept fois dans le train hier). Maintenir la pression. Coûte que coûte. Tous ces tortionnaires cyniques, asphyxient notre liberté. Pauvre liberté étouffée !
Mis a part le nouveau souffle pour les provinces vers lesquelles tendent à s’échapper les « jeunes entreprenants » qui cherchent des issues ailleurs qu’à Paris, comment voir du « positif » dans la situation d’huile figée dans laquelle on s’est installés?
Si nous sommes dans le pays du fromage, on en a marre, juste marre de se sentir traités de « fromages qui puent » par ces bandes de cloches, ces cloches à fromage qui veulent protéger le monde, l’isoler de nos mauvaises odeurs, d’autant que nous-mêmes, on n’en peut plus de respirer notre propre haleine sous le masque des apparences.
Certains croient-ils que le status quo et l’inertie peuvent stimuler l’énergie créatrice !? C’est dire à quel point ils/elles n’y connaissent rien. L’inspiration est une poudre à canon. Le déclencheur, la petite étincelle qui met le feu aux artifices flamboyants, nait TOUJOURS de rencontres (souvent hasardeuses, imprévues, imprévisibles).
Sans le choc de la rencontre, deux silex resteront des cailloux.
CharlElie COUTURE
Mars 20XXI