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Confesse Book

446 – Kobugi

Celui qui se dit le défenseur des Lumières, est en fait celui qui les éteint.
Nous savons désormais ce que lui et ses ministres pensent de nous. Nous, les millions d’accessoires. Nous, les non-essentiels, mot choisi en guise d’euphémisme pour ne pas dire « inutiles».
En créant cette rupture, cette scission sociétale entre ceux considérés comme « essentiels », et ceux qui ne le sont pas, les dirigeants LREM ont réinventé le principe des « castes ». Il y a les supérieurs et les inférieurs, il y a ceux qui comptent, et ceux qui ne comptent pas, il y a les métiers nobles et nous, les parias, ceux dont on peut décider du sort à sa guise, ceux qui ont, ou qui n’ont pas le droit de vivre, (du moins de ce qu’ils font). Comme si ceux qui exerçaient les dignes fonctions régaliennes toléraient seulement notre présence, nous les manants inutiles, seulement là pour les distraire. On est loin d’une démocratie où les individus seraient égaux en droit !
Bien sûr qu’il y a dans la police comme partout des gens motivés, qui se sont engagés par vocation, par conviction, mais il y a aussi, comme partout, un bon nombre d’imbéciles qui sont arrivés là par dépit, parce qu’ils ne trouvaient pas de job ailleurs, et qui pensaient pouvoir sans trop se fouler, profiter en uniforme des avantages du fonctionnariat. Au moins, ceux-là savent-ils aujourd’hui qu’ils ont bien fait de ne pas aller chercher midi à quatorze heures, car aujourd’hui, eux, ils sont « essentiels », (les mêmes qui jouent les vierges effarouchées quand on les filme/photographie en train de mal agir…) D’autant que masqués, casqués, caressés dans le poil par un pouvoir qui s’appuie sur leur obéissance servile, ces ignares légitimés se prennent pour les garants de la santé publique alors qu’ils sont aux ordres de Big Pharma.
Confinée, reconfinée, c’est une France triste, résignée, abattue qui voit venir les fêtes sans allégresse.
Cloîtrés, interdits, mes amis non-essentiels râlent, mais personne ne bouge. Le seul médium : Internet, c’est peu. Ils se laissent faire depuis des mois sans résistance, mais aujourd’hui ils sont à bout, et comme prévu l’argent vient à manquer.
À force de répéter la même litanie COVID, la parano est là. (Je crains qu’il ne soit encore plus difficile de demander aux gens d’ôter leurs masques, qu’il fallut de décrets pour le faire porter). Même plus de débat sur la nécessité de telle ou telle mesure. On est dans une société d’état de fait. C’est comme ça, point barre. Je relisais dans « le roman du terrorisme » de Marc Trevidic, cette phrase de Robespierre : qui dit « qu’on ne pouvait remplacer l’ordre établi qu’en faisant la révolution », mais il ajoutait aussi que : « jamais un peuple terrorisé n’avait fait la révolution. » Les gouvernants l’ont bien compris. On en est là. Ils jouent avec l’invisible, ils sont insaisissables. Aucune contestation ni opposition possible. Les uns crèvent de trouille et s’enferment dans leur solitude, et ceux qui doutent sont voués aux gémonies.
Fracture, fracture qui va payer la facture ?
Plus envie de rien… Hagards, les gens regardent dans le vide et blablatent sans substance, saoulés, épuisés, ruinés. Les uns ne trouvent rien de mieux que de se suicider, (j’en connais deux), les autres vont faire la queue chez les psys, d’autres sombrent dans un alcoolisme irréversible.
Dans ce contexte, comment vivre quand on est travailleur indépendant, naturopathe, toiletteur d’animaux, céramiste, ferronnier, vendeur de chaussures ou restaurateur, artiste-peintre, auteur, masseur chinois, fabricant de bougie ou de jouets en bois, verrier ou musicien… ?
Alors essayer au moins de se changer les idées, écouter autre chose.
Récemment j’ai découvert le disque de KOBUGI, qui met d’autres couleurs dans la tête…
https://mujurecords.bandcamp.com/album/kobugi
à bientôt.
CharlElie COUTURE
Nov 2020

https://mujurecords.bandcamp.com/album/kobugi?fbclid=IwAR3C7Y7V-Rq33B81WJxpUoY0K5zAiljKUYvVv7tnIKGUVVGCwdCG5Z-PlLg