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Confesse Book

442 – OUF

Ouf c’est la fin du fou.
Après trois jours de suspens, Joe Biden, « l’homme qui aime les glaces et les Ray Bans» est finalement reconnu vainqueur des urnes. 46ème président des États-Unis. La question n’est pas de savoir s’il a fallu trois sets ou cinq sets, et si la dernière balle était loin ou près des lignes, à la fin du match, la seule chose qui compte c’est que Biden a gagné. Trump le psychopathe est enfin « Fired», «Make America again». Les États-Unis se libèrent enfin de l’infection qui a contaminé le pays depuis quatre ans…
Bien sûr qu’il y a en nous tous une face cachée, une tendance à aller vers ce qui est plus facile, bien sûr nous avons tous un certain penchant pour la facilité et l’envie de simplifier les choses, un retour aux valeurs primaires, comme le font les racistes, bien sûr que l’outrance amuse, mais le propre des dirigeants est justement d’avoir l’intelligence, la force, la capacité à s’élever au-dessus des « mauvaises » questions. Ils doivent savoir prendre du recul, donner le sentiment qu’ils sont sereins, mus par des considérations généreuses supérieures à nos basses préoccupations égoïstes subalternes. En d’autres termes: donner l’exemple. Sauf qu’à la tête d’un des états les plus riches de la planète, ce tyran buté, paresseux, vaniteux, suffisant, borné, crâneur, outrecuidant (et mauvais danseur) ne donnait que des mauvais exemples à ceux qui s’autorisent désormais à formuler leurs penchants les plus vils. Combien de « ta gueule pauv’ con » ce président à casquette rouge a t-il lancé face à des foules en délire qui se régalaient de son spectacle outrecuidant et provocateur ?
Qu’il s’agisse de politique intérieure qu’il traitait via des tweets dignes des « brèves de comptoir », ou qu’il s’agisse de politique extérieure, basée sur ses états d’humeur bipolaire, tout ce qu’il faisait, laissait pantois et décontenancés les observateurs et stratèges souverains qui devaient malgré tout s’organiser, et aligner leur politique en fonction des décisions aussi imprévisibles qu’aléatoires de cette infernale caricature.
Concerts de klaxons, les gens dansent, chantent, font de la musique. Plus question de masques ! Et même si Biden n’est pas le plus charismatique d’entre tous, pourtant une joyeuse allégresse peut s’exprimer enfin, presque comparable à celle qu’on avait vécu au moment de l’élection de Barak Obama.
Mes filles sont là-bas qui me font partager en direct depuis Washington et New York la liesse qui s’est emparée de la rue, inversement proportionnelle à la déprime dans laquelle ces mêmes gens se sont enfouis depuis quatre ans.
Ce mec était un mythe, un gourou pour ses fanatiques « Trumpistes » qui voyaient en lui l’incarnation d’eux-mêmes. Il « faisait du Trump » sans tenir compte de l’avis de personne. Il a utilisé les Républicains, les a manipulés, annexés/absorbés/assimilés et convenons qu’ils se sont bien laissés faire. Mais une fois qu’il sera rendu à la curie, on peut penser que certains barons de la droite conservatrice traditionnelle qu’ils a humiliés, lui feront payer cher et rembourser ses dettes. Et même si certains sûrement tenteront de perpétuer son œuvre malveillante, personne n’aura jamais la même influence. Les imitateurs ne sont jamais que l’ombre de ceux qu’ils imitent…
Nous qui le détestions, sommes soulagés de ne plus avoir à le revoir. Ses partisans/supporters obnubilés, fascinés eux, continuent de s’égosiller en hurlant qu’il faut cesser de compter les voix, tandis que lui-même, joue au golf en Virginie. C’est dire le peu d’intérêt qu’il leur accorde, tel un Néron jouant de la lyre pendant l’incendie de Rome, suggérant à distance de lancer des procédures juridiques, afin de gagner du temps, pour que ses sbires chargés de nettoyer les bureaux s’occupent de détruire les preuves de leurs nombreuses exactions (attributions de marchés arbitraires, dépenses inconsidérées, fraudes fiscales, blanchiment, tripotage, falsification de dossiers, contrefaçons, complicités mafieuses etc…)
Une bonne chose de faite certes, maintenant, il va falloir (se) reconstruire, et ce ne sera pas chose facile, car la crise du virus est toujours là, du moins très présente dans les esprits…
Il va falloir du temps pour guérir les malades, retrouver du souffle et cicatriser les plaies.
« Demain, oui c’est certain »
Rien ne sera jamais plus comme avant !
CharlElie
8 NOV 2020