Comment acheter un livre, un disque? Ben, par Amazon, pardi! Avec ses 183 milliards de dollars, Jeff Bezos est déjà l’homme le plus riche du monde, mais ça ne suffit pas, quand l’imbécile qui a « raté » le dé-confinement est finement reconduit pour rater le re-confinement,, quand à la manière d’un proviseur il répète aux Français comme à des élèves indisciplinés que les « petits commerces ne rouvriront pas, nan. Et pisque c’est na, eh ben les grandes surfaces, elles devront aussi fermer leurs rayons «non essentiels ». Et tac. Comme ça les commerces de proximité resteront fermés pour AU MOINS « quinze jours ».Et paf! »
Et qu’est ce qui est considéré comme « essentiel » selon ce gouvernement de prétentieux ? Plus le droit de s’acheter de la peinture, de la colle ou du matériel pour bricoler chez vous, ni du matos de jardinage, ni des jeux de société ni des puzzles, ni des poupées ou de la pâte à modeler, juste s’obnubiler sur vos écrans en bouffant des chips, pas manger façon Lucullus non, juste se gaver à nouveau comme il y a six mois, à nouveau des pâtes et des gâteaux, pizzas 4 fromages en deliveroo, vous soûlant jusqu’à plus soif, en solo ou en famille, pour gagner du temps à force d’en perdre, et s’alourdir les méninges ou s’ankyloser profond dans vos sofas IKEA devant NETFLIX, interrompu par les Enarques incompétents de service qui se la jouent sizeniers, responsables de la meute, improvisant au jour le jour sur la scène du Pouvoir. Les mêmes qui emmerdent les doux caducs, mais qui ne savent pas quoi faire d’autre que froncer les sourcils en disant « attention j’vais m’énerver » en guise menace aux lâches bouchers « inspirés » qui s’attaquent à d’innocentes victimes désarmées.
Je t’entends dire : « Non mais regarde le ! »
Eh ouais, c’est ça le rêve que nous promettait le jeune président dans ses discours de campagne? Quatre ans après? C’est ça le renouveau? Le jeune prodige qui allait révolutionner la politique n’a rien révolutionné, il fait la même chose que ses prédécesseurs.
Si vous pouvez trouver le livre, relisez Fahrenhait 451 de Ray Bradbury ou regardez le film…Ça se passe dans une société déshumanisée, où l’amour et l’intelligence ont disparu, une société fascinée par la violence, redevenue primitive au nom du bonheur. Quand par les voix de la communication, l’opinion officielle et les « gardiens de la vérité » suffisent à contenter une opinion publique infantilisée, qui vit dans l’immanence et l’indifférence d’un égoïsme outrancier. Les gens ne parlent plus de rien, et la culture se résume à un échange de citations, façon « name droping ».
C’était en 1953, et le roman voulait dénoncer le maccarthysme, quelle différence y a t-il avec ce que l’on vit aujourd’hui
et cette sordide interdiction de vendre des livres et des disques, et des denrées non-essentielles.
En colère oui, je le suis.
CharlElie COUTURE
2/11/2020