Vendredi 23 octobre,
avant le couvre-feu qui a pris effet à minuit sur désormais plus des deux tiers du pays, nous étions Karim et moi sur la belle scène du palais des congrès du cap d’Agde. Je ne sais pas ce que deviendront les concerts qui étaient inscrits sur notre feuille de route … Personne peut savoir ce qu’ILS nous réservent. C’est certain, demain est incertain !!!
Convenons que nous sommes tous les otages d’une situation sanitaire qui évolue de semaine en semaine. Cela n’affecte peut-être pas ceux dont le salaire est garanti chaque fin de mois, qui peuvent faire comme si de rien – voir même se réjouir du fait d’exigences moindres- en attendant patiemment que ça passe, mais pour tous ceux qui perçoivent une rémunération en fonction de leur activité, autant les autoentrepreneurs, les artisans, les indépendants, les professionnels de la nuit, les taxis, les commerces du goût ou ceux de l’événementiel sous toutes ses formes, pour tous ceux qui vivent de l’échange social, oui pour tous ceux-là ce qu’on vit actuellement est juste un drame. D’autant que les aides promises ne le sont que pour les grosses entreprises. Pour les moineaux des miettes.
Pour la raison que l’on sait, durant ces derniers jours on vient de vanter les bienfaits de la Culture, mais en guise de mesure de soutien, ceux qui nous gouvernent décident de s’en prendre en premier lieu à qui? À la Culture !
Des mots toujours des mots.
Les tournages s’annulent, les tournées s’annulent, tout ce qui tourne doit cesser d’être en mouvement. Amusez-vous, tournez sur place et concerts gratuits en télétravail. Faites la toupie comme ils font eux-mêmes les girouettes! Et si vous partez en vrille devant nos écrans plats pour cause d’un trop-plein de désespoir, c’est votre affaire !
Et quand on leur dira que le « terriblement épouvantable drame sanitaire effrayant mortellement destructeur » dont ils nous menacent depuis des mois n’a jamais eu lieu, cyniques ou narquois ils répondront avec arrogance et le menton haut que c’est grâce aux mesures qu’ils ont prises.
Les rois de la com, champions du baratin. Trop fort!
Eux, ils ont tout à y gagner. Ils apparaissent comme des sauveurs et se voient déjà réélus. L’opposition muselée, la contestation étouffée. Motus et bouche cousue du moment que celle-ci est masquée. Et le virus… on dit qu’il court toujours.
Quand chaque nouvelle statistique ou sondage nous arrive comme des tartes à la crème sur catapulte, évitons de nous interroger sur le bien fondé de cette gestion, et ne questionnons pas la finalité de ces décisions si aberrantes et aléatoires qu’elles paraissent, avec la pression de l’opinion publique les contestataires passeront pour de dangereux inconscients…
ce que je me suis autorisé néanmoins à être devant les courageux spectateurs qui avaient bravé les menaces,
Mais combien de temps encore pourra t-on continuer?
C.