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Confesse Book

403 – Tension

Tension dans l’air. Tension raciale, tension sociale, tension syndicale, tension(s) entre hommes et femmes, comme un mal entre mâles musclés, dopés à la testostérone, et leurs favorites / concubines ambitieuses aspirant à rejoindre le peloton de tête.

Tension entre générations,

La tension monte comme la pression !

À force de brider les moteurs, à force de dire qu’il faut faire attention, à force de frappe, à force de matraquer les émotions, et les gilets jaunes dans la rue, et les infirmiers et les pompiers, à force d’épreuves de force, comme une gangrène, la colère gronde.

Prédateurs élus, peureux comme des charognards, pleutres questeurs s’attaquant aux faibles, les veules dirigeants ne savent plus ce qu’ils veulent. Isolés et inquiets dans leurs bureaux clos, ils ont perdu le sens des réalités.

Protégés sous des cottes de lois taillées sur mesure, enchâssés dans des cuirasses de principes, habitués à leurs privilèges de cour, ils jouent les chouchous répudiés quand on remet en question leur potentat. Putains de salons mondains, loin de la rue, loin du trottoir, ils sont trop loin du terrain, trop loin du Peuple pour se salir les mains.

Lois impromptues, marchés conclus, au jour le jour, du tac au tac, décisions prises, instantanées, ils changent d’avis, tournent leurs chemises. Trop peu d’éthique et d’analyses, les gestionnaires calculateurs et les audits vendent leurs dossiers au plus offrant, tandis que les médias sociaux, règnent sur le PAF en faisant des jeux de mots au pif en selfie autofocus et sans maquillage.

Arguments de poivrots, philosophes de bistro, coups de gueule à l’Assemblée, faux débats enflammés, trois milliards de subventions piochées au stock, comme un sérum de jouvence pour endormir la rage.

Inquisiteurs et magistrats, juger les gens sans les comprendre, sans indulgence ni mansuétude,

Théoriser sur des programmes et gouverner dans l’absolu,

Fond de folie, confusion, et ce trouble profond que l’on ressent, une perte de confiance, et l’inconscience qui naît d’une ignorance aveugle,

Sans vision d’avenir.

Faire attention à tout, tout le temps faire attention, aux virus invisibles, gestes barrières imbéciles serinés à plein temps, craindre les démons invincibles, refuser les chalenges impossibles,

Magie, hypnose et pied de chèvre, chasse aux sorcières, la bave aux lèvres, paranoïa / menaces terribles, aux Blacks, aux Beurs, aux Babtous, aux matous, aux tontons, aux matons aux toutous,et que dire des quintes de toux.

Tour de taille, taille de guêpe, bec de lièvre, et bec verseur, bec de gaz et « cousin » péteur, tour de table à court d’idée, tour de tête… enflée, tour de France annulé, le Pouvoir a vraiment perdu les pédales.

Interdire l’expression, châtrer les illusions interdire la musique engendre la tristesse.

En vie de vivre, Oh Liberté !

Envie de fuir, briser ses chaînes, les barreaux craquent dans les chenils, Entendez-vous les aboiements des prisonniers dans leurs cages,

Entendez-vous les cris de panique dans le couloir des condamnés.

La colère me monte au nez comme les bombes au poivre vaporisées par la Police, une police dépassée qui ne sait plus où donner de la tête. Bien sûr que TOUS les flics ne sont pas racistes, il n’empêche qu’à l’arrivée, y a quand même un méchant malaise…

Tension dans l’air et lacrymo,

Désespoivre.

CharlElie Couture

Juin 2020.