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Confesse Book

388 – Le second tour

La date du second tour des élections municipales a été fixée au 28 Juin, juste avant le départ en vacances des Juillettistes. On peut craindre la motivation des électeurs. Alors sont réapparus sur les plateaux télés, les intervenants du pouvoir en place diffusant un message est simple : « Nous vous avons sauvés », « grâce à Nous, ce fut moins pire que c’eut pu être…! » C’est ça, oui. P’ut’être.
Je ne suis pas un spécialiste de la logique martienne, mais si l’on se faisait filmer par des extra-terrestres, il y a fort à parier qu’ils s’amuseraient de nos comportements actuels. Cinglés, infantilisés. Nous voilà pingouins / manchots nous saluant de loin, sans se toucher ni se prendre dans les bras.
A propos d’incohérence, on apprend qu’il y aurait une « Dérogation présidentielle en faveur du Puy du Fou ». À tomber par terre ! Non pas que De Villiers ait obtenu que les milliers de visiteurs viennent se distraire dans son parc à thème, mais qu’ils soient les seuls autorisés à le faire à contrario des Festivals. Oui, ça c’est dingue !
Si elle se confirme, si la suppression des événements et si l’interdiction des rassemblements ne sont pas bientôt modulées/ adaptées (je pense au son et lumière qui attire à Nancy 600 ooo spectateurs purement et simplement annulé en juillet) si l’on ne se réveille pas de l’endormissement thérapeutique dans lequel on nous a plongé, alors le pays sombrera dans l’ombre froide d’une combe profonde.
Autorité austérité = marasme.
Ils ont beau faire tourner la planche à billets en distribuant les subsides, l’économie refusera de redémarrer. On le constate dés à présent quand les bosseurs ont du mal à retrouver le chemin des entreprises sous prétexte d’extrême angoisse…
Comme un blues profond, une tristesse teintée de mélancolie. Mouchards dans nos Smartphones, la délation sera reine et la police toujours plus présente, défendue par un puritanisme sordide qui posera plus encore son voile sur nos libertés. Suffit d’entendre le tollé général suscité par Camélia Jordana mettant en cause la Force Publique…
« La France a peur ».
Il y a quelques années, on avait reproché à certains d’avoir exagéré les actes de violences en banlieue, (et particulièrement celles commises sur des personnes âgées). Ça se passait juste avant une élection présidentielle. Pour les communicants, l’intention se voulait d’atteindre un certain électorat fragilisé par l’angoisse… mais cette mini campagne n’était que de la roupie de sansonnet comparé à la « propaganda » qui nous inonde actuellement !
Depuis déjà des semaines le discours n’a plus rien à voir avec le virus lui-même et cet artifice en papier ou en tissu qui masque les visages n’est qu’un prétexte pour camoufler nos sentiments, cacher nos mouvements d’humeur et dissimuler nos pensées secrètes, celles que nos lèvres habituellement racontent.
Reste ces regards froids et critiques qu’on lit au-dessus du masque. Un jugement moral que les gens se portent les uns envers les autres.
Gestes barrières ineptes. Le virus n’est qu’un alibi. Ils ont réagi au jour le jour, après le pic de la fin Avril, les « gouverneurs » ont perdu les va pédales, ne sachant plus comment revenir à la normale. C’est tellement confortable les visio-conférences, tellement tranquille d’avoir en face de l’écran des spectateurs muets, des ouailles dociles à qui les commis d’office ne se privent pas de seriner leur discours farcis du dévouement à la cause nationale, omettant de rappeler que le malheur dans lequel surnagent désormais des milliers de « sacrifiés » ne vient pas du coronavirus, mais des mauvaises décisions qu’ont prises lesdits gestionnaires !

« Embrassez-vous ! Jouez au foot ou faites n’importe quel sport ! Scier les gestes barrières ! » Disent déjà les rebelles énervés. Dieu que je les comprends. « Bas les masques ! »
Un vent de révolte va t-il souffler et balayer les pédants et tous ceux qui ont abusé de la puissance de la communication pour diffuser des pensées démago-alarmistes au comble de l’absurde. Car en résumé cette médiatisation de l’épidémie du Corona virus a fait naître surtout deux concepts jusque là peu connus: 1- celui du « porteur sain » qui tend à suggérer que tout le monde est suspect (à commencer par les plus innocents), et 2 – celui de la « seconde vague » qui incite à garder le public en haleine tout en instaurant des lois de contrainte avilissantes pour chacun de nous, bien plus longtemps encore que les 40 jours d’une quarantaine …

Quoi qu’il en soit, vivement le 2 Juin ! Nous avons faim de retrouver une humanité chaleureuse, et de partager nos émotions poétiques, sans cette ineptie de plexiglass.

Heureusement après le tunnel vient la lumière.

CharlElie COUTURE
26 MAI 2020