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Confesse Book

326 – Calvet Couture Guénard

Lundi 1er Juillet -Cavalaire-Sur-Mer.
Je découvre la salle de la médiathèque où il nous a été proposé d’exposer Jean-Marc Calvet, Claude Guénard et moi-même. On se connaît tous les trois depuis des années. On a chacun des styles différents et pourtant aussi quelque chose de commun. Calv et et moi, nous avons d’ailleurs partagé la même galerie à New York.
Même s’il y a des cimaises aux murs, le plan de la salle n’en fait pas une évidence. Déballer les œuvres, jongler avec les espaces pour mettre en place la scénographie. Confiance mutuelle autant que réciproque, de même j’ai dessiné l’affiche et trouvé le titre « Démons et Merveilles », je prends en mains l’accrochage assisté avec diligence par les gens de l’endroit. On y passe la journée dans l’entrain et la bonne humeur. Quand l’installation s’achève, je suggère qu’on peigne nos noms sur le mur de l’entrée. Le directeur de l’endroit accepte ma proposition dans un élan d’intrépidité. Le Street Art n’est pas vraiment encore arrivé jusqu’ici… Les artistes sont de grands émotifs : troublé par les caméras qui nous filment, Claude Guénard, se trompe même en écrivant son nom, et sa femme s’en amuse.
Même la nuit, il fait chaud en ces heures caniculaires.
Je rejoins ma chambre épuisé, de ces fatigues qu’on appelle « bonnes » fatigues, pleines du sentiment de devoir accompli. L’expo ressemble à quelque chose. Au-delà de leur ordonnancement, la qualité des œuvres mérite le déplacement.
Mardi 2 Juillet Réveil 6h. Plonger dans la piscine Avant qu’il ne fasse trop chaud. Seul dans l’eau, le monde est à moi. Hmm que c’est bon ! Si seulement je n’avais pas cette douleur dans le cou.
Écrire toute la matinée.
Midi. Trouver Marius à la Plage où manger à La Croix Valmer. Déjà bcp de monde, mais qu’est ce que ça sera dans quelques jours ?! Trop c’est trop, il n’y a donc plus de marge nulle part.
Interview avec Var Matin/Nice matin. Retrouver un journaliste sympathique que j’avais déjà croisé il y a quelques mois, lors de mon jury pour le festival du film Australien.
Vernissage. Bcp de monde. L’affluence des grands jours en claquettes et chemisiers transparents. Discours trop long de l’institutrice responsable des choses culturelles qui traite les personnes présentes comme les enfants de son école, saluer le maire volubile et abréger, d’ailleurs, les visiteurs sont surtout venus pour les selfies.
Fin de soirée qui s’éternise…
Mercredi 3.
Même début de journée que la veille. Voir le jour se lever depuis la piscine. Après le petit déj, on reprend la route pour ramener à Toulon, la grosse BM vintage louée via Ouicar (ou Drivy).
Arrivé à Paris sans encombres et retrouver mon scoot attaché à son poteau.
Poser mes affaires à la maison. Illico au piano, histoire de me remettre en bouche et dans les doigts le spectacle que je vais faire demain. Je file ensuite à l’inauguration du restau d’un copain. Beaucoup de beau monde sur le trottoir. Ça c’est Paris !!!
Jeudi 4 Juillet.
8h30, Antoine arrive sur son deux-roues, un quart d’heure plus tard je suis le premier client/patient dans l’un de ses tubes, refroidi par les vapeurs d’azote liquide. La cryo me fait du bien, mais j’apprécie plus encore son savoir-faire de kiné. L’excellent Antoine Boutin a découvert la technique de guérison par le froid pour aider les rugbymen à se refaire une santé. Je ne pratique pas l’ovalie, mais je profite de sa grande dextérité. Il me fait craquer, et mes cervicales retrouvent enfin leur place…
Fin de mat’. Aujourd’hui pas « trop » de problèmes pour atteindre la Gare de Lyon. – (Rien à voir avec le stress de dimanche dernier quand Paris, en plus des travaux, était bouclé pour cause de Triathlon. J’ai cru que je n’arriverais jamais à temps à la gare. La mairie se déclare seulement responsable de 7% des 7396 chantiers publics ou privés qui rendent impossible la vie des habitants de la capitale. Vivement que ce grand merdier s’achève. )
Je stationne quasiment là où j’étais garé la veille.
Le train est bondé, comme James (…) Une voix pointue dans les mini hps de la sono du wagon, nous suggère de faire attention à nos affaires pour cause de pickpockets, de même elle précise non sans une certaine ironie qu’il n’y aura PAS de service de restauration, wagon-bar dans ce train !!!! Ça n’a rien à voir avec la « grève des notes » par les profs qui refusent de corriger les copies du Bac, mais bon, on sait qu’on est dans le pays champion des mouvements sociaux auxquels les dirigeants restent imperturbablement sourds, isolés dans leur insolente suffisance !
Content de se retrouver tous les cinq. C’est François Poitou qui sera à la contrebasse/ basse ce soir. À Chambéry, un véhicule nous attend pour rejoindre Brides les Bains où l’on joue ce soir. Une heure et quelques de route. Interview Var Matin. Sound check. Les choses se mettent bien en place.
À côté de nous le Toron, rivière tumultueuse avec son gros débit de rivière des montagnes.
Beaucoup de monde pour ce concert gratuit offert par la Mairie. Quelques petits ajustements dans notre programme « Summer Special ». Les chansons défilent à Brides abattues (huhuh)…
Le public finit debout. Super soirée. La fraîcheur des montagnes a repris le dessus, on commence à oublier la canicule.
5 Juillet.
Retour en bus vers Chambéry. Un bus pour nous tous seuls, c’est confort mais pas très carbone/éco. Genre on s’est barrés en courant en laissant les danseuses, choristes et grande philharmonie à l’hôtel…
TGV back to Paris et on se souhaite bonnes vacances. J’avoue que j’aurais volontiers joué aux Francos, aux Vieilles charrues ou ailleurs par exemple, mais puisqu’ aucun d’eux n’a voulu de nous, tant pis, dommage, nul ne peut forcer d’aucun à l’aimer. Et puis les médecins me suggèrent d’en profiter pour récupérer. Yes but… J’ai de toute façon pas mal de choses à faire.
Dans l’après midi, je reprends un train direction la Lorraine où je vais prendre mes quartiers d’été.
Profitez de l’été, vous aussi…

CharlElie
Juillet.