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Confesse Book

301 – Carlos Ghosn with the wind

Carlos Ghosn with the wind… Le 24 janvier 2019 la firme Renault a officiellement mis fin au contrat qui la liait à son P.D.G Carlos Ghosn. P.D.G. Plus De Ghosn. Arrêté au Japon en Novembre dernier à la descente de son jet privé, suspecté de malversations, de fausses déclarations, de dissimulations de revenus, de détournements de fonds de l’entreprise à des fins personnelles, le « cost killer » celui qui avait à force de mesures drastiques permis aux constructeurs de l’Alliance Franco Japonaise Renault Nissan d’engranger des bénéfices substantiels à donc finalement été rendu à sa cellule dorée sans autres préoccupations que celles liées à sa défense… Il gagnait un genre de 7 millions d’Euros annuels de salaires cumulés, mais ce n’était pas assez. On le soupçonne aussi d’avoir en 2008, fait transférer/ essuyer à Nissan 14 Millions d’Euros de pertes suite au placement maladroit d’un investissement personnel au mauvais moment chez Lehmann Brother… À cela on peut ajouter que celui qui dirigeait la firme automobile Française depuis le Japon, où il était (entre autres), simultanément PDG de Nissan jusqu’en 2017, selon Libération, ne payait plus d’impôts en France depuis 2012, s’étant fiscalement expatrié aux Pays-Bas…
Jamais content, jamais assez. Une histoire d’ogre au grand appétit. Une faim sans fin. Wikipédia, qui doit avoir été dicté par ses avocats, lui tresse des couronnes. Mais quoi ? Certainement très compétent, le gars n’avait pourtant rien d’un sorcier, il appliquait une recette simple, la recette miracle pour engranger des bénéfices : « Diminuer le coût de fabrication », « augmenter le prix de vente, et vendre plus. » Diminuer le coût, ce sont des milliers de gens licenciés, des milliers de familles rasées d’un trait de scalpel depuis son bureau, licencier comme scier la branche sur laquelle on est assis, puis augmenter les prix en se faisant passer pour du « Luxe », et enfin augmenter la publicité pour atteindre des objectifs de ouf.
C’est vrai qu’au début, en tapant dans la fourmilière, son incroyable rigueur a eu un effet de stress dans les entreprises qu’il prenait en main. Licencier donc un max de personnel et demander aux autres d’en faire plus, dans un premier temps, ce managering violent a marché / payé, mais une fois passé le séisme, assez vite les choses sont redevenues comme avant. À nouveau les chaînes de productions automatisées ont fabriqué des véhicules plus que le marché ne pouvait en écouler. Il faut dire qu’on ne peut pas à la fois mettre les gens au chômage et espérer leur vendre des nouvelles voitures, quand en plus le pétrole augmente…
Alors, si l’Antigone de Sophocle se révolte contre la tyrannie, alors qu’en est-il aujourd’hui des « anti-Ghosn » ?!
Peut-on rappeler qu’en 2011, ce patron sulfureux avait aussi été mêlé à une sombre histoire abracadabrantesque de faux-espions qui avait conduit à la mise à pied de trois personnes, boucs-émissaires désignés pour justifier des retards dans la conception et la mise sur le marché de voitures électriques…
Quand on entend dire « qu’après avoir étudié les propositions faites par Emmanuel Macron en décembre dernier, 3,5 millions de Français profiteront généreusement d’une augmentation de 440 Euros… ANNUELS (soit 40 balles par mois et trois grains de riz… !) », de qui se moque-t on, quand dans le même temps une indemnité de départ de 30 MILLIONS d’EUROS pourrait être payée à ce Carlos Ghosn en garde à vue au Japon, là on est en droit de se révolter et comment feindre d’ignorer la colère de ceux qui descendent en jaune dans la rue tous les samedi ?
L’immoralité, ça vous casse le moral.
Qu’il soit automobile ou pas, diesel ou électrique, il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond dans le moteur économique !

CharlElie Couture.
Janvier 20XIX