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Confesse Book

245 – 6.2 et 2.6

J’ai bien l’impression que quelqu’un a lâché l’info: 6.2 le 2.6. Bon, ben, oui, j’admets, une fois de plus me voilà « anniversé », versant de l’autre côté de l’année. Je ne fais pas le malin, je serais plutôt du genre profil bas. Mais puisqu’on a convenu de me le redire au même 26 février de chaque année, je ne peux pas feindre de l’oublier. Alors chaque fois, j’essaie de me souvenir de ce premier instant, quand j’ai vu la lumière sans filtre pour la première fois. Pourtant j’ai beau faire des efforts, non, il ne me reste rien concernant ce moment précis où donc ma mère m’a généreusement donné l’opportunité de découvrir le monde en vrai qui bouge, au cœur du froid hiver de 1956. Car il est dit que je suis né au cœur des frimas. Enfin, je sais seulement ce qu’on m’en a dit. Si dit-on, ma mémoire a tout stocké depuis, en réalité (à peine augmentée) je ne sais seulement que ce qu’on m’a raconté à propos de mon enfance. Et même cela n’est plus vraiment une assurance, car comme ceux de ma génération, je suis contraint d’admettre que j’atteins désormais une période de mon existence où les témoins de ladite enfance disparaissent peu à peu. Mais puisqu’on peut désormais utiliser les nouvelles technologies pour en apprendre sur ses origines, on m’a donc offert (cadeau très en vogue) de savoir grâce à un test ADN consécutif à un prélèvement bucal cotonneux, de connaître mes ascendances salivaires. Et là je me découvre en partie « viking » moi, qui me croyait 100% Ashkénaze. Que nenni dit le test, j’ai bien quelques pourcentages Baltes qui pourraient le faire, ainsi que de l’Anglais un peu d’Espagnol et je ne sais plus quoi d’autre, mais aucun moyen de vérifier s’ils ne se sont ou pas trompés de dossier. Ils m’auraient pu m’annoncer Polynésien ou serbo-croate, amérindien ou polichinelle… Je suis mis devant le fait. Et toc, c’est ainsi. Ce que je constate surtout c’est que ni l’une ni l’autre de mes filles n’ont le même pourcentage ni les mêmes « origines ». J’ai bien l’impression que ce truc est un champion du n’importe quoi, car mes filles me ressemblent et je n’autorise aucune machine à m’en faire douter!
Bon à part ce sujet, perso, c’est vrai que ma mémoire devient un peu n’importe quoi, et mes souvenirs sont des petites boîtes qui s’entassent dans une pièce encombrée.
En guise d’autre cadeau, on m’a inscrit à la salle de sports, un « recreation center » sur la 54th, dans le but non pas de me distraire, mais plutôt de me recréer.
« Vieux motard que j’aimais » comme dit le dicton.
Des mois que j’ai laissé mon corps au repos, et voilà que je lui redemande un petit effort, alors il fait la tronche et mes fibres se sont tendues quand j’ai poussé de la fonte et monté des étages virtuels sur des machines intransigeantes, à côté d’autres comme moi qui veulent rester responsables d’eux-mêmes le plus longtemps possible.
C’est que j’ai beaucoup de choses à faire dans les semaines à venir : une expo de « dessins choisis » à Paris Galerie COUR16 (16 rue de la grange Batelière) à partir du 16 Mars,
Et puis cette tournée d’une dizaine de dates particulières en SOLO+ . Pour ces quelques concerts, je serai sur scène seul au piano et à la guitare seulement accompagné de Karim Attoumane.
Inspiré par le plaisir que j’ai pris à jouer dans les clubs à New York, j’ai préparé un programme tout neuf, rien à voir avec la tournée LAFAYETTE qu’on reprendra ensuite en groupe dans les festivals pendant tout l’été.

Bref, ce message pour répondre un gros merci collégial à ceux qui ont eu la gentillesse de me souhaiter une bonne journée, achevée à la nuit tombée chez ABCV, sur la 19th, un excellent restau végétarien…
ne sert de courir,
il faut le permis à point.