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Confesse Book

19 – Cure for Curie

La semaine dernière je suis allé à Washington pour assister à un diner de gala , un charity au cours duquel fut vendu pour un prix correct une œuvre que j’avais offerte. Je dis « pour un prix correct » parce que souvent ces ventes aux enchères sont (en France…) l’occasion indigne pour certains cupides malins de faire de bonnes affaires, oubliant qu’il s’agit d’œuvres données pour la bonne cause. Le prix de réserve n’est pas toujours atteint, et les œuvres (quand elles sont vendues), partent souvent en dessous de leur cote. C’est immoral et rarement lucratif pour les organisateurs, néanmoins les artistes sont régulièrement sollicités. Les organismes chargés de la recherche de fonds devraient plutôt faire appel à des valeurs sûres dont on ne discuterait pas le prix : des vendeurs d’agglos, de sacs ciment ou de meubles de cuisine, des services d’entretien informatique ou entreprise de gardiennage, de billets de « chemin de faire » ou cours de formation professionnelle, voiturette électrique ou contrat d’assurance…

Anyway, le gala était organisé pour le compte de l’institut Curie de recherche pour la lutte contre le cancer. On a déjà beaucoup progressé depuis la découverte de cette maladie de la dégénérescence cellulaire, il reste encore bcp à faire pour arriver à la soigner radicalement, améliorer les traitements et augmenter la prévention. Le cancer tue des millions de gens chaque année et coûte très cher aux organismes de santé d’autant que certains cancers sont en augmentation constante notamment ceux dus au tabac, à l’alcool, aux détergents, produits chimiques et polluants industriels…

A cette occasion j’ai retrouvé quelques personnalités que j’avais croisées en d’autres occasions, et notamment le professeur Claude Huriet, ancien sénateur originaire de Nancy, qui à la fin des années 70, avait emménagé au-dessus de la chambre dans laquelle je logeais quand j’étais étudiant. Trente ans plus tard, il n’avait pas oublié le souvenir de mes gammes, mais il a eu l’amabilité de ne pas m’en avoir fait reproche, allant jusqu’à évoque cela avec une certaine nostalgie (pour ne pas dire fierté…:-)

A propos de souvenir, si j’avais gardé en mémoire le fait que Marie Curie, première femme à recevoir un prix Nobel, était décédée en 1934 d’une leucémie causée par ses recherches sur le radium et autres expositions et manipulations d’éléments radioactifs ; par contre je croyais qu’il en était de même pour son mari Pierre Curie.

Pourtant Pierre  Curie est mort  le 19 avril 1906, écrasé par les roues d’un véhicule qui transportait du papier. Il est 14 heures, il sort d’un déjeuner avec d’éminents savants, il glisse sur le sol mouillé sous le pas du cheval de gauche d’un camion hippomobile et voilà. Fin d’un homme important.

Comme l’ont rappelé les intervenants à la tribune, dont l’ambassadeur de France François Delattre: « la collaboration entre les pays doit se faire afin de mettre en commun les découvertes qui feront avancer la science…»

Quelle qu’elle soit, la vie tient à peu de choses, mais les bonnes intentions ne suffisent pas, comme l’a dit avec humour et détermination madame le sénateur Mukulski : « When there is a Will, there is a Wallet ! » (quand il y a une envie, il y a un porte-feuilles).

 

® CharlElie – Novembre 20XIII