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Confesse Book

182 – La revanche des Skonx.

C’est la revanche des Skonx.

Les Skonx savent tout mieux que tout le monde. À haute voix, le menton haut et les yeux mi-clos, sûrs d’eux, les Skonx assènent des vérités invérifiables et répètent à l’envi des truismes dénués de fondements. Vaniteux et arrogants, ils sont très susceptibles et quand « les Zôtres » parlent d’eux, ils traitent les Skonx avec une certaine condescendance. Tout con qu’ils soient, ceux-ci s’en aperçoivent, mais pour autant (et par définition) les Skonx ne trouvent pas vraiment d’arguments pour se défendre. Alors ils ronchonnent entre eux, forment des KKclans, boivent et font mousser leur haine en répétant sans fin les mêmes conneries. La pression monte dans leur cervelle d’oiseau, alors ils menacent le monde et ils vont tirer sur des bouteilles ou sur des animaux dans les bois pour se détendre.

Les Skonx veulent qu’on les prenne au sérieux et ils sont prêts à tout pour ça.

Ils peuvent très vite devenir de fieffés salauds, d’autant qu’ils ne s’embarrassent pas de toutes les problématiques qui troublent la conscience « des Zôtres ».
Quand par malheur les Skonx obtiennent, le Pouvoir, ils sont prêts à tout pour le garder : serrer les boulons, faire plier la résistance, asphyxier la controverse, mettre en place une police politique et justifier la torture sous prétexte d’Intérêt National. – (Ou scénario plus machiavélique encore : pourquoi ne pas sacrifier un de ses proches dans un pseudo attentat, afin de s’attirer la compassion de ses partisans? Si l’un des proches du Roi-des-Cyniques venait à se faire abattre, n’en cherchez pas l’origine. La conséquence immédiate de ce crime serait l’auto-attribution de pleins pouvoirs à celui qui, se faisant passer pour une victime, « ne verrait pas d’autre issue » pour la poursuite de son mandat que la mise en place « légitimée » d’un régime de répression. –

Les Skonx sont paranoïaques et n’ont aucun scrupule. Certains de détenir la Vérité, ignorant ce qui se passe ailleurs, les Skonx n’hésitent pas à « enfoncer le clou en tapant du poing sur la table », (celui- ci pénétrant au choix ou le bois ou leur chair). Même si ce qu’ils décident nuit à leurs jours et détruit le cloître dans lequel ils se retrouvent entre bigots consanguins de bonne famille.

Autocentrés ils voient la vie à court-terme, persuadés que le monde est à leur image, que les Zôtres ont les mêmes ambitions qu’eux, les mêmes désirs, les mêmes pulsions malsaines, les mêmes écœurements et les mêmes goûts d’égout qu’on appelle « goût de chiotte ».

La voici revenue la Bête, celle qui habite l’âme des gens-bêtes. « L’Establishment » comme on l’appelle, a bien essayé de l’endormir, mais la Bête n’est pas morte. Le Monstre s’est échappé de sa cage de raison, et comme une calamité, la Bête imbécile menace l’Humanité!

C’est le retour des morts-vivants sous la pleine lune de cette nuit Américaine qui jusque-là nous éclairait. Les zombies à casquette rouge ont soulevé la pierre tombale sous laquelle on les espérait endormis. Errant dans les couloirs de la Maison Blanche, du Sénat, du Pentagone, à tous les niveaux de l’Etat, ils sont réapparus telles des ombres derrière le méchant blond roi des Skonx.

Espérant que les « Zôtres, s’ils sont vraiment plus malins, trouvent la faille dans ce programme de destruction, renvoyant ainsi dormir outre-tombe les âmes amères de l’Amérique, je crois que je vais néanmoins désormais revenir plus souvent me rassurer auprès de ceux que je comprends mieux…
® CharlElie Couture – Jan 2017