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Confesse Book

139 – Si la vie est un jeu

Si la vie est un jeu, un jeu de société,

Il faut parfois accepter de repasser par la case départ.

L’a-t on voulu ? C’est ainsi.

Révolution en orbite autour de l’idée qu’on se fait de soi, on s’aperçoit qu’on suit une trajectoire un peu aléatoire, comme une toupie.

Durant toute sa vie, on évolue.

Avancer dans le temps, c’est aussi prendre conscience des cycles de la révélation, autrement dit, avoir les sentiment que soudain on comprend quelque chose d’évident, un truc essentiel à quoi on n’avait jamais réfléchi avant.

Par exemple : Je repense à cette idée des villes existant à part entière, comme des organismes vivants. Ces villes traversées d’artères et de rues comme des veines et dans ces canaux de circulation, les gens, les gens qui bougent comme des globules, prenant les mêmes métros au même moment, comme des fluides, les gens s’écoulent en flux d’énergies.

Et dans les rues, les gens vont par deux.

Souvent ils se ressemblent.

Les êtres sont comme les cellules. Ils se copient les uns les autres. Habillement, mimiques, formes de langage, goût ou états d’humeur, toute leur vie, les êtres s’imitent et s’accaparent pour eux-mêmes ce qu’ils apprécient des autres en fonction de l’image d’un idéal qui leur est proposé/suggéré.

Quand les cellules-gens sont jeunes (en général), elles choisissent de s’interpénétrer et se répliquer sous la forme « bébé » qui sera le meilleur de moi, le meilleur de toi, et qui cumulera le savoir que nous avons acquis…

En lévitation, je médite sans médire, sur l’action des éditeurs et celle des médiateurs, et les prédications et autres médications des dictateurs…

Mes idées me mènent vers ailleurs, sans aller nulle part dans le grand silence d’une nuit qui n’en finit pas. À plat, sur mon lit, les yeux rivés sur une tache au plafond, j’écoute en boucle de l’orgue pour org-aniser ma pensée. Je n’ai pas l’habitude d’être tourné vers moi-même, mais cette fois je n’ai pas le choix, depuis plusieurs jours je suis là, dans le même cadre. Impossible de fuir cette fois, je dois affronter la réalité du vide.

Je tue le temps.

Temps mort.

® CharlElie – Juillet 20XVI